Selon les analystes, cette COP a, dans une certaine mesure, reflété les conclusions du rapport IPCC SR1.5 et de l’AIE net zéro, exigeant une accélération de l’action et de nouveaux plans d’ici 2022 dans le contexte du régime volontaire et non contraignant des Nations Unies.
Tous les principaux émetteurs seront obligés de revenir dans 12 mois et d’expliquer à l’ONU comment leurs politiques et plans économiques sont alignés sur les objectifs de température de Paris.
Alors que l’engagement d’élimination progressive des combustibles fossiles a été affaibli par l’Australie, la Russie et l’Arabie saoudite, il est toujours là et la cause de la crise climatique a été invoquée pour la première fois depuis le protocole de Kyoto par les 198 signataires de l’Accord de Paris.
Les pays en développement voulaient un plan clair pour un mécanisme de financement des pertes et dommages. Cela ne s’est pas produit et l’accent sera mis sur l’Égypte l’année prochaine pour y parvenir. Les pays africains consacrent jusqu’à 10 % de leur PIB par an à l’adaptation, tandis que les impacts pourraient avoir un impact de 20 % sur le PIB des pays pauvres d’ici 2050, selon Christian Aid
Les annonces des banques et des investisseurs au cours de la première semaine étaient nombreuses mais dénuées de substance. Mais les grandes banques se sont maintenant engagées à aligner leur argent sur le zéro net dans les années 2020 et devront faire face à un examen minutieux de la manière dont elles honorent leurs revendications vertes et se débarrassent des combustibles fossiles et d’autres actifs à haute teneur en carbone.
L’échec
Mais malgré les progrès réalisés sur les futures réductions d’émissions, la COP26 a échoué pour les pays actuellement les plus touchés par la crise climatique, qui attendaient une issue heureuse de ces négociations. L’UE et les États-Unis ont refusé de créer un fonds dans lequel les pays les plus pauvres pourraient puiser pour répondre à la crise.
Comme pour la pandémie de COVID, la solidarité mondiale pour sauver des vies n’a pas été affichée à Glasgow.
Les 18 prochains mois seront cruciaux pour déterminer si les pays prennent des mesures alignées sur 1,5°C, ce qui signifie réduire les émissions de 45% d’ici 2030.
Quelques progrès
L’Accord de Paris signifie stipule que d’ici 2024, tous les pays devront déclarer des données détaillées sur les émissions constituant la base de référence à partir de laquelle les futures réductions pourront être évaluées.
Un accord sur les nouvelles règles du marché du carbone comble certaines des lacunes scandaleuses qui avaient été envisagées et crée un régime commercial structuré entre les pays, mais le langage n’est pas assez clair pour empêcher les entreprises de jouer avec le système.
Des accords sectoriels spécifiques sur les forêts, le charbon, les voitures, le méthane et un accord de 20 milliards de dollars pour arrêter le financement des combustibles fossiles à l’étranger ont le potentiel de faire des progrès significatifs dans la réduction des émissions, mais nécessiteront une traduction des gouvernements nationaux en politiques et plans qui doivent être présentés à la COP27 en Egypte l’année prochaine.
A propos de l’article 6
Après de gros combats sur la REDD+ et la taxe d’adaptation, le nouveau texte comblera certaines des lacunes scandaleuses, mais il n’est pas assez serré pour empêcher les entreprises et les pays de mauvaise foi de jouer avec le système. Et surtout, le prélèvement sur certaines de ces transactions qui va aider à financer l’adaptation des plus pauvres au changement climatique est en jeu. L’idée émise par l’Union européenne de mettre de côté ce mécanisme de financement, a créé de remous pour les différents pays qui espèrent continuer à tirer profit de la REDD+.
De la transparence
Les nouvelles règles représentent une nouvelle ère dans l’examen des engagements du gouvernement en matière de climat et garantiront que d’ici 2024, tout le monde pourra évaluer ce que font les autres pays. Les nations devront disposer d’informations plus régulières et plus solides sur l’état des émissions de GES et les progrès accomplis dans la mise en œuvre de leurs CDN.
Depuis Glasgow, Alfredo Prince NTUMBA