Cette organisation ougandaise de dit craindre des tensions entre la RDC et l’Ouganda. Car, argumente-t-elle, « les animaux sauvages tels que les éléphants, les gorilles de montagnes et autres font des aller-retour entre l’Ouganda et la RDC à la recherche de la nourriture. En août, près de 600 éléphants sont passés du parc national Queen Elizabeth au parc national des Virunga ».
Dans un contexte dominé par des conflits armés dans la partie est de la RDC, plusieurs experts redoutent l’accentuation de ces conflits, si le gouvernement congolais persiste dans la logique de mettre en application sa décision.
« Si le gouvernement de la RDC ne retire pas cette ordonnance, nous porterons la RDC devant la Cour internationale de justice pour nous assurer que cette ordonnance est retirée et nous travaillerons main dans la main avec les organisations de la société civile en Ouganda et en RDC », a précisé Edwin Mumbere, coordinateur du CECIC.
Cette situation pourrait également endommager les relations déjà médiocres entre l’Ouganda et la RD, estime Monsieur Mumbere. « L’Ouganda est censé payer des milliards de dollars américains pour les minerais qui ont été volés par les Forces de défense du peuple ougandais qui, avec une grande peur, peuvent entraîner des conflits transfrontaliers », redoute-il.
A l’en croire, les communautés en Ouganda craignent également de perdre leurs emplois liés au tourisme en raison de l’abattage légalisé d’animaux sauvages en RDC. Le CECIC encourage les autorités congolaises à promouvoir le secteur du tourisme.
Notons par ailleurs que les organisations de la société civile ougandaise vont adresser une lettre à leur gouvernement et au gouvernement de la RDC pour que cet arrêté soit reporté. Le CECIC travaille avec d’autres organisations de la société civile telles que Congo Basin Conservation Society, WWF-DRC (CBCS), GLAC-NR (un consortium d’OSC d’Ouganda, de RDC, du Rwanda et du Burundi), le projet SIDA, Congo Tourism Gate (GTG) , Alerte Congolaise pour l’environnement et le Droit de l’homme (ACEDH).
Alfredo Prince NTUMBA