Conservation: Le Parc national de Kahuzi-Biega détient désormais 60% de la population mondiale des gorilles de Grauer

Cette zone à réserve contient désormais en elle seule plus de 60% de la population mondiale des gorilles des plaines soit une forte augmentation par rapport à la précédente estimation où le nombre de ces primates revenait à 3 800 individus dans le monde. Pour les recenseurs, cet ajout fait renaître l’espoir pour ces animaux classés sur la liste rouge d’espèces en voie d’extinction.

« Il s’agit de l’une des enquêtes les plus approfondies jamais réalisées sur ce grand singe. Nous avons travaillé dans des circonstances très difficiles. Comptabiliser ce nombre aujourd’hui est un grand sacrifice pour des gens à qui je rends un vibrant hommage. C’est grâce au dévouement des biologistes surtout des biologistes congolais qui ont participé au suivi de ces animaux bien que, souvent ils ont été menacés par l’insécurité persistante de la zone», a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Andrew Plumptre, du Secrétariat des zones clés pour la biodiversité hébergé par Birdlife International.

Une étude de WCS publiée en 2016 avait démontré que près de 80% de la population de ces gorilles frôlait disparaitre sur la planète. Des estimations faites après le rapport sombre de l’enquête à l’échelle de l’aire de répartition réalisée au milieu des années 1990. Jusqu’en 2020, l’Institut congolais pour la conservation de la nature a estimé à 1262 gorilles dont la plupart été concentrés dans la haute altitude.

« Les populations de gorilles des forêts d’Oku et des hauts plateaux du parc national de Kahuzi-Biega sont restées relativement instables au cours des 10 dernières années. Mais depuis que les conflits armés et les affrontements intercommunautaires ne se font plus fréquemment, nous assistons à une stabilité de la vie de ces espèces. Nous avons consacré notre énergie à rassurer à ces primates qu’ils sont dans leur milieu naturel de vie. Partant des études comportementales de ces gorilles, Aujourd’hui nous avons déduit que cette zone d’habitation a une grande importance pour l’avenir de cette espèce », ont renseigné les scientifiques.

Ces enquêtes scientifiques ont bénéficié du soutien de la Fondation Arcus par l’intermédiaire de l’Institut Jane Goodall, KfW au nom du gouvernement allemand, du Programme régional d’Afrique centrale pour l’environnement, de l’USAID, de l’US Fish and Wildlife Service, de la Fondation Daniel K. Thorne et du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. 

« Un soutien continu à WCS, au paysage de Kahuzi-Oku et aux communautés locales pour protéger les forêts d’Oku a été fourni par Rainforest Trust, la Fondation suédoise des codes postaux et le Bureau des affaires internationales des stupéfiants et de l’application de la loi du Département d’État des États-Unis. Nous ventons haut et fort l’implication de l’armée congolaise dans les patrouilles mixtes dans ces zones protégées. Sans oublier le travail de longue haleine des scientifiques à redonner de l’espoir de vivre aux animaux ainsi qu’à leur faire comprendre qu’ils sont chez eux », peut-on lire sur le rapport.

Signalons que dans ce parc ces gorilles sont répartis dans 14 familles. 337 espèces d’oiseaux dont 32 endémiques y figurent également, ainsi que  44 amphibiens dont 13 endémiques. Cette forêt héberge d’autres espèces qui ne sont nulle part ailleurs et qui font la fierté de la RDC. Entre autre les éléphants des forêts, les buffles des forêts, les rhinocéros des forêts et les Pingouins. Tous, les mammifères à caractéristiques des forêts d’Afrique Centrale. La zone est aussi une réserve à flore avec 1171 espèces des plantes dont 228 endémiques. 

Albert MUANDA

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