Des préparatifs des activités de l’année prochaines ont été passés en revue par les participants à cette réunion de Kinshasa, notamment la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de Développement, l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale, le Ministère du Tourisme, le Ministère de la Coopération internationale et autres structures membres d’ECOFAC ont passé en revue l’état de mise en œuvre des recommandations et conclusions de la deuxième session.
Le programme vise ainsi la coordination des activités sectorielles au niveau des territoires et des paysages régionaux ciblés, le renforcement et l’amélioration des systèmes de conservation et l’association des populations aux actions de conservation. Pour l’observatoire des forêts d’Afrique centrale, le troisième comité de suivi national répond spécifiquement à cette première exigence.
« Il est assez strict d’organiser des campagnes de collecte des données dans des différentes institutions, et les campagnes de validation pour publier ces informations. A notre niveau, nous le faisons déjà. C’est un processus et les indicateurs de ce processus de collecte seront révisés continuellement. L’objectif est de chercher aussi à indemniser toutes les politiques en matière de gestion des ressources naturelles, à la conservation de la Biodiversité. II faut également monter au niveau du Conseil des ministres de l’Afrique central afin d’orienter ses questions face aux nouveaux enjeux », a déclaré le représentant d’OFAC.
La biodiversité de la région du Bassin du Congo et les forêts qui les abritent sont confrontés à une grande menace. Il s’agit de l’insécurité due au flux des éleveurs porteurs d’armes à feu et petits calibres de la Région du Sahel vers l’Afrique centrale, en général et la République démocratique du Congo en particulier.
Pourtant, la biodiversité de la RDC reste une source de richesse pour le bien-être de l’Afrique et du monde entier. Le ministre du tourisme a mis en exergue la volonté du gouvernement dans la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques et accaparements des terres comme piliers de la stratégie de croissance et du développement national.
« C’est un travail très remarquable. Je suis moi-même édifié sur la relation des autorités locales, le gouvernement central et les Mbororo, sur la préservation de la biodiversité ici au Congo. Mais ce contact devrait être changé instantanément afin d’améliorer les agglomérations sur place et éviter les tensions. S’il y’a possibilité d’organiser des dialogues sur la planification afin de permettre au gouvernement d’agir », a déclaré Modero Nsimba, ministre congolais du Tourisme.
La RDC est l’un des plus grands pays forestiers au monde, disposant de plus de la moitié de la forêt du bassin du Congo. Sa biodiversité est donc une ressource d’une extrême richesse qui doit être bien connue et gérée. Lors du deuxième Comité de Suivi National, certains membres d’ECOFAC6 avaient plaidé pour que la question de l’insécurité liée à la transhumance soit réglée de manière globale et pacifique entre les pays de l’Afrique centrale.
Aujourd’hui, la volonté des autorités congolaises s’est également manifestée sur cette voie pour atteindre ces objectifs ambitieux entre les Etats membres, sans fragiliser les relations diplomatiques.
« Le ministère ne peut qu’encourager et demander qu’un cadre formel de partage d’informations soit créé entre les gouvernants et beaucoup des amis de la société civile qui exécutent les projets avec le financement de l’Union européenne et permettent au gouvernement d’être largement impliqué. Il est nécessaire pour nous de posséder ces informations puisqu’elles nous permettent d’élaborer une politique commune surtout qu’en janvier la RDC prendra la présidence de la CEEAC », a plaidé le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Coopération internationale.
La protection de la biodiversité mondiale et de l’Afrique centrale reste l’une des priorités de l’Union européenne qui reste disposée à contribuer à toute action concertée dans la lutte contre la perte de la biodiversité. Les participants ont en ce jour de la clôture formulée à nouveau des recommandations à l’endroit du Comité de suivi de la RDC.
« Le calendrier des activités ECOFAC6 2020-2021 a confié à APN et AWF, l’état de mise en œuvre des composantes nationales, à l’OFAC et ERAIFT, l’état de mise en œuvre des composantes régionales, le WCS Gabon, la formation régionale des écogardes et à l’AT régionale ECOFAC6, les infos outils C2S suivi et capitalisation », peut-on lire sur ce planning annuel
Signalons que le Programme régional ECOFAC6 a été lancé en 2017 et intervient dans 7 Etats d’Afrique Centrale dont le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, le Tchad et le Sao Tomé, avec pour objectif de promouvoir une économie verte, caractérisée par un développement économique endogène, durable et inclusif, ainsi que la lutte contre le changement climatique.
Albert MUANDA