La collecte de ces données rendues publiques ce samedi 24 octobre, a été faite durant 6 mois soit de décembre 2020 à mai 2021. “ Il y a des activités de grande envergure qui sont développées dans les deux parcs. Par exemple, dans le parc de l’Upemba il y a le barrage Sombwe de la société Kipay qui a occupé une partie. Un barrage en cours de construction sous le financement des banques chinoises à plus de 50% et un opérateur économique congolais à 49%. Nous pressentons que la construction de ce barrage va causer énormément de problèmes environnementaux” , a alerté Timothée Mbuya, président de Justicia ASBL.
A l’en croire, les activités humaines développées dans ces deux parcs vont impacter négativement les rivières dont les régionaux estimés à 100.000 habitants se servent pour la boisson et les ménages.
“ Les populations qui vivent le long de la rivière Lufira vont en souffrir. Attendons nous aux événements qui se sont passés à la rivière Tshikapa et Kasaï. Alors ce problème n’est pas encore résolu nous ajoutons un autre. Jusqu’à quand la population va continuer à être sacrifiée ?.Dans le Kundelungu, il y a la ferme Espoir qui appartient à l’ancien chef de l’Etat. Il y a créé le ranch Kundelungu qui pénètre dans le parc à plus de 5 km. Sur cette étendue spoliée, il y a des arbres et des animaux, notamment les singes. Nous avons demandé que les limites de ce ranch aillent en dehors du parc. L’Etat doit penser notamment à la quantité d’eau qui va certainement diminuer et se prépare à des risques de perte des espèces aquatiques de ces régions”, s’est-il indigné.
Hormis ces révélations, Justicia Asbl a dans ses recherches identifié que les activités anthropiques des riverains gagnent de plus en plus d’espaces dans ces aires protégées. Certains exploitants franchissent les limites prévues pour les zones non exploitables. Les projets de développement sont encourageants mais doivent en même temps respecter la loi, prônent ces défenseurs de l’environnement.
“Dans les deux parcs, il y a une forte pression humaine, notamment les populations riveraines qui disent qu’elles ne savent pas faire une démarcation entre les limites des parcs et leurs villages. Dans les deux parcs, il y a un débat ouvert pour voir si les autorités peuvent travailler sur l’actualisation des limites. Nous avons même proposé des recommandations dans ce sens-là”, a renchérit Timothée Mbuya.
Au-delà de tout, la plus grande question est d’ordre juridique, car la construction du barrage dans le parc est une violation de la loi 14/003 relative à la conservation de la nature. Cette structure a braqué cette loi pour demander aux promoteurs de ces projets de cesser de violer la loi et d’aller les développer en dehors des parcs de la RDC.
Albert Muanda