« Ces deux éminents dirigeants rejoignent le large éventail d’experts internationaux et de leaders d’opinion qui siègent au conseil d’administration de AWF, dont d’autres anciens chefs d’État africains : S. E. Festus Mogae du Botswana, feu S. E. Benjamin Mkapa de Tanzanie, et feu S. E. Ketumile Masire du Botswana », précise le communiqué de AWF.
Issoufou Mahamadou et Hailemariam Desalegn ont l’intention de travailler aux côtés de leurs pairs pour s’assurer que la faune et les terres sauvages prospèrent dans une Afrique moderne. Ils soutiennent la ferme reconnaissance par AWF du rôle central que la conservation joue dans les aspirations de l’Afrique, en particulier pour mieux se relever des impacts économiques de la COVID-19.
« Je suis très enthousiaste à l’idée de rejoindre le conseil d’administration de AWF pour faire en sorte que l’Afrique élabore son propre programme de conservation et de lutte contre le changement climatique, qui garantira la prospérité des nations et des communautés africaines. En travaillant aux côtés de African Wildlife Foundation, nous serons en mesure de franchir d’énormes étapes qui façonneront l’avenir de l’Afrique », a déclaré l’ancien président du Niger.
Les nouveaux membres du conseil d’administration sont convaincus que la voie du redressement choisie par les dirigeants africains doit être soutenue par un engagement à sécuriser les infrastructures naturelles du continent afin de fournir une base solide pour des nations résilientes et prospères.
Pour le directeur général de AWF, Kaddu Sebunya, l’Afrique se trouve actuellement à la croisée des chemins et que les décisions que les dirigeants africains prennent aujourd’hui auront un impact durable sur les populations.
« En tant qu’organisation africaine, en ces temps incertains, nous reconnaissons le rôle important que joue la voix de l’Afrique pour garantir que le développement du continent repose sur sa population et ses actifs naturels. Nous sommes convaincus que le statut élevé de la biodiversité influencera les opportunités offertes aux Africains aujourd’hui et à l’avenir. C’est dans cette optique que nous avons sollicité le soutien des dirigeants africains pour défendre un nouveau discours sur la conservation en Afrique », a-t-il indiqué.
Selon ce communiqué, les deux anciens chefs d’État apportent une expérience exceptionnelle de leurs précédents rôles de dirigeants et de leurs capacités actuelles en tant que présidents de leurs fondations. L’AWF estime que l’Afrique a besoin de plus d’initiatives audacieuses comme celle-ci pour nous donner une chance équitable d’inverser la perte de biodiversité.
« Ayant dirigé un pays africain pendant 6 ans, je comprends les principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que continent et j’ai constamment déclaré dans de multiples fora mondiaux que ce qui doit changer, c’est notre comportement et notre état d’esprit. Nous vivons à une époque où de nombreuses discussions ont lieu autour des investissements dans la croissance verte et de la manière dont ils façonnent les négociations mondiales visant à mobiliser les financements privés par le biais de solutions fondées sur la nature et liées à la biodiversité ainsi qu’à l’action climatique. Il est essentiel de comprendre les subtilités de ces politiques mondiales et le rôle clé que joue l’Afrique pour ne pas se condamner à l’échec. Grâce à AWF, je suis convaincu que nous serons en mesure d’atteindre cet objectif et bien plus encore », a informé l’ancien premier ministre Ethiopien.
Dans le contexte de la COVID-19 et de l’impact croissant du changement climatique, les pays africains devront donc mieux se relever en mettant l’accent sur des économies diversifiées et résilientes.
Alfredo Prince NTUMBA