Conservation : Après Kinshasa, l’ONG APEM compte traduire la boîte à images en langues nationales et la disséminer en provinces

« On est là pour présenter les outils que notre projet a eu à élaborer au niveau du parc national de la lomami ; nous avons un projet de suivi et de plaidoyer pour l’implication des parties prenantes dans la gestion de ce nouveau parc, c’est une nouvelle aire protégée qui est la seule qui a été créée après la lois de 2014 », a déclaré Blaise Mudodosi, Coordonnateur d’APEM.

Située en périphérie d’une aire protégée, la zone tampon, sert de bouclier ou des ceintures de protection entre, d’une part une zone riche en ressources à protéger et de l’autre, une zone d’activités Humaines ou industrielles, potentiellement nuisibles.

Chargé de planification à l’institut Congolais pour la Conservation de la Nature, Gabriel Zabidi explique, « Quand on parle de l’efficacité de gestion d’une aire protégée, il y a plusieurs aspects qui entrent en compte. Il y a des aspects par apport aux relations entre les communautés autour des aires protégées, il y a des aspects par rapport à la surveillance des aires protégées ; quel est l’environnement même politique, l’environnement social dans lequel l’aire protégée est gérée donc l’efficacité de gestion englobe tous les aspects de gestion d’une aire protégée ».

Sont entre autres considérés comme des aires protégées à cause de leurs valeurs naturelles pour la biodiversité : les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les jardins zoologiques et botaniques.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Suivi et plaidoyer auprès des parties prenantes pour une gestion inclusive du parc national de la Lomami. »

Pour une évaluation sur l’implication des communautés locales et peuples autochtones riveraines de parc national de la Lomami, afin d’identifier les pistes de réduction des conflits existant entre les Parcs et les communautés dans les aires de conservation de la nature en RDC, APEM avait bénéficié en 2018, du soutien financier de la Fondation Arcus via la RFUK (Rain Forest UK).

 Cette boîte à images est donc le produit des études menées sur terrain et des échanges avec les communautés locales dans le cadre d’une gestion participative des aires protégées en RDC. Blaise Mudodosi, Coordonnateur d’APEM : « Nous avons pensé à l’élaboration de cette boîte à images puisque les cibles du message, c’est des communautés locales, les peuples autochtones qui vivent aux côtés ou dans les aires protégées, ce sont des gens qui, dans la plupart des cas ne savent pas lire ou même écrire ; et donc à un moment il faut communiquer avec eux à travers les images qui parlent ; ce sont les images qui illustrent évidemment les questions liés aux droits des communautés dans des aires protégées et ce qui sont appelées à faire et ce qui ne sont pas appelés à faire et les conséquences qui peuvent subvenir en cas de non-respect de tout ce qui est comme droits humains et à tout ce qui est comme exigences par rapport à la conservation de la nature dans notre pays dans les aires protégées »

Participants actives dans cette activité, les Associations et Organisations de défense des droits des peuples autochtones, plaident pour la mise en application de toutes les résolutions reformulées à l’issue de ce processus.

Andjelani Mbi Ange, Conseiller Juridique de l’ONG AMAR : « Nous attendons de ces assises, les respects des normes, mais aussi l’applicabilité de tout ce qui sera prise ici comme résolution, parce que normalement nous sommes là pour accompagner l’état dans ces mesures, mais également aussi veiller au respect des droits de ces peuples-là qui sont les premiers garants qui assurent cette protection, cette gestion au quotidien de nos ressources vertes »

Ces deux jours des travaux ont permis à APEM de Partager l’Information sur ce projet avec les différentes parties prenantes de Kinshasa, à démontrer l’importance de la foresterie communautaire dans la protection des zones d’influences des aires protégées et à mettre à la disposition des participants les exemplaires des boîtes à images et leur utilisation dans les sensibilisations et formations.

Pour garder le caractère inclusif de ce projet, ce même programme d’ateliers a déjà été organisé avec les peuples autochtones à OPALA dans le TSHOPO, à Kisangani et bientôt à Kindu.

Sebrown NSIMBA

 

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