Ces assises de deux jours ont mis autour d’une même table, les administrateurs des 4 territoires de la province du Mai Ndombe, à savoir Kiri, Oshwe, Kutu et Inongo, les représentants des peuples autochtones pygmées, les scientifiques, l’Administration, le secteur privé, la société civile et les représentants des autres structures de la province qui œuvrent dans le secteur forêt/environnement.
A l’issue des travaux, 42 sites ont été identifiés comme Zones à haute valeur de conservation dans la province de Mai-Ndombe. Il s’agit entre autres de 9 sites dans le territoire de Inongo, 5 sites dans le territoire de Kutu, 8 sites dans le territoire d’Oshwe, 7 sites dans le territoire de Kiri. Et 13 autres sites dans les territoires de Yumbi (4), Mushie (4) et Bolobo (5).
Il sied de signaler que l’atelier sur l’identification des zones à haute valeur de conservation a été ponctué par des exposés très enrichissants sur le potentiel de la biodiversité de la province de Mai-Ndombe et a permis non seulement aux participants d’améliorer leurs connaissances sur le potentiel de la biodiversité mais aussi de contribuer à la mise à jour de la carte identifiant ces zones à haute valeur de conservation dans la province de Mai-Ndombe. Cette carte renseigne : les zones de distribution des bonobos et les espèces aquatiques, les tourbières, les surfaces brûlées, le site RAMSAR, les limites des concessions forestières, les aires protégées et leurs contenus, etc.
En en croire les PGAPF/FEM qui a organisé l’activité, cette carte est un outil important qui servira de boussole pour protéger la biodiversité dans la mise en œuvre de tout projet de développement dans ce coin du pays.
« Cet outil produit après un travail en groupe est bénéfique pour la province, le pays et même toute l’humanité au profit des générations présentes et futures », indique le gouverneur intérimaire.
Une fois identifiées, ces zones à haute valeur de conservation seront prises en compte pendant la réalisation des inventaires multi-ressources ainsi que dans l’élaboration des Plans de développement durable (PDD) de cette province forestière. Elles ont fait l’objet d’une analyse approfondie des menaces et des mesures de gestion.
Il est à noter que les zones de hautes valeurs de conservation qui ont fait l’objet de cette étude sont celles comprises entre la 1ère et la 4ème catégorie, il s’agit de la diversité des espèces (concentrations de diversité biologique – incluant les espèces endémiques et les espèces rares, menacées ou en danger, d’importance mondiale, régionale ou nationale) ; des écosystèmes et mosaïques à l’échelle du paysage importants au niveau international, régional ou national ; des écosystèmes, des habitats ou des zones refuges rares, menacés ou en danger sans oublier les tourbières.
Et enfin, des services écosystémiques critiques (services écosystémiques fondamentaux dans des situations critiques (dont la protection des bassins versants et le contrôle de l’érosion des sols et des pentes qui sont extrêmement vulnérables).
Notons que les participants à ces assises ont effectué une visite dans une des zones à haute valeur de conservation, au village Isongo, où ils se sont fait une idée sur l’habitat naturel des hippopotames dans le lac Mai-Ndombe.
Pour rappel, le projet PGAPF/FEM est porté par la Vice-Primature en charge de l’Environnement et Développement Durable, à travers l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF).
Il est financé par le FEM (Fonds Mondial pour l’Environnement) dont la Banque mondiale fait office d’Administrateur. Le financement additionnel FEM a pour objectif d’aider à réduire les émissions de carbone avec un accent particulier sur la foresterie gérée par la communauté ; assurer une prise en compte adéquate de la conservation de la biodiversité et accorder une attention particulière au travail avec les Peuples Autochtones dans la gestion de leur propre biodiversité et ressources forestières.
Le PGAPF/FEM vise à compléter les interventions en cours du PIREDD/Mai-Ndombe, avec comme maître d’ouvrage délégué le Consortium FRMi- WWC, avec un accent particulier sur la prise en compte de la gestion de la biodiversité.
Avec Bibiche Nguwa.