« Désormais on doit avoir des négociateurs formellement désignés. On ne peut plus s’auto proclamer négociateur sur la question du Congo tant que vous n’avez pas la vision du gouvernement », avait-elle déclaré.
Si certains observateurs ont jugé rationnelle cette déclaration, certaines autres l’avaient prise pour une attaque sournoise de la VPM contre le négociateur senior de la République Démocratique du Congo.
Approché par notre rédaction, Tosi Mpanu Mpanu dit soutenir la position de la vice-premier ministre sur cette question de négociateurs congolais dont le travail ne semble pas être efficace. Il propose par ailleurs des solutions pour arriver à dénicher des intelligences capables de parler au nom de la république à des différentes rencontres internationales.
« Je pense que la vice-ministre a raison. C’est important de rationaliser, de renforcer l’efficacité de l’équipe congolaise. Il faut également s’assurer qu’il y’a une continuité par rapport au fait que ces négociateurs qui sont présents ensuite vont pouvoir faire une restitution au niveau du pays et que cette restitution puisse donner lieu à une action à des politiques au niveau gouvernemental mais quelque part on se rend compte que nous avons de personne ressources qui viennent de manière ponctuelle et ensuite vont voguer à d’autres occupations donc ça crée parfois un peu des problèmes de cohérence dans notre démarche », a-t-il déclaré.
Pour cet expert, la plus grande responsabilité revient aux dirigeants du pays. Parce qu’il va falloir mobiliser une délégation compétente et expérimentée sur les négociations.
« C’est important lorsqu’on donne l’accréditation aux congolais pour qu’ils puissent avoir le visa pour aller à la destination où se tient la COP. Il faut que ces délégués soient effectivement impliqués dans la négociation et que l’on ne voie pas seulement quelques congolais parsemés dans l’une ou une autre salle pendant que les autres se promènent. Il y a eu trois cent soixante-treize délégués de la RDC à Glasgow. Mais quand vous allez dans les salles de négociations vous n’ y voyez pas des congolais, c’est paradoxal et inquiétant », a-t-il indiqué.
En termes de pistes de solution, Tosi Mpanu Mpanu propose qu’une bonne préparation soit faite avant les négociations. Et que les moyens conséquents soient mis à la disposition de négociateurs dûment désignés par le gouvernement pour parler en son nom.
« Je pense effectivement qu’il faudrait définir les termes de référence pour voir quel est le profil type d’un négociateur ou de la négociatrice. Il faut établir des règles et les suivre scrupuleusement. », a-t-il proposé. Pour les prochaines COP, il faut une très bonne préparation. On ne peut pas arriver sur le lieu des négociations et se mettre à improviser ou faire montre de créativité », a-t-il insisté.
Il a par ailleurs plaidé pour que le gouvernement congolais puisse renforcer le noyau des négociateurs qui existe. « La RDC a un noyau d’une douzaine de négociateurs qui ont un bon mémoire institutionnel du processus depuis de longues années, si cette équipe est bien préparée en avance, si elle a les moyens d’être présente à la COP, elle peut également faire du très bon travail », a-t-il informé.
La République Démocratique du Congo (RDC) figure, depuis juin 1992, parmi les plus de 185 pays qui font partie de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). C’est à ce titre qu’elle a entrepris depuis lors, une série d’activités scientifiques conformes aux engagements auxquels elle a souscrit.
Albert MUANDA