Selon les initiateurs, cette sélection des pays et villes a été faite sur base de critères objectifs. Lesquels critères ont abouti à l’implication de quatorze pays africains avec cinquante-deux villes concernés. La RDC avec les villes de Kinshasa et Lubumbashi en fait partie. Sur le sol congolais, le lancement de ce projet a eu lieu ce mardi 29 juin, à Kinshasa.
Pour une action de renforcement de capacité, la RDC aura besoin de cinq million cinq-cents mille dollars pour la partie soft. Dans la partie hard du projet, le pays attend compter sur les bailleurs de fonds. Puis qu’il va construire des centres de traitement des boues de vidange.
« Nous voulons dans le cadre de ce projet instaurer un système de traitement des eaux usées et un système de contrôle pour que les déchets des camions de vidanges subissent également un traitement en lieu et place de les renvoyer directement vers les rivières ou la nature», a indiqué le docteur Siméon Kenfack, directeur de programme de l’Association africaine de l’eau.
Les discussions de ces assisses à Kinshasa ont porté également sur l’indentification des acteurs clés de l’assainissement au niveau national, régional et communal, la présentation aux parties prenantes du projet dans toutes ses composantes et articulations en faisant apparaitre les niveaux d’implication de chaque acteur.
« Il était question d’un partage d’expérience entre la RDC et les autres pays d’Afrique, membre de l’Association africaine de l’eau. En partageant ces expériences, nous pouvons affirmer avoir obtenu des résultats concrets. À notre niveau, nous comptons approfondir cet aspect lié à l’assainissement de la ville. Nous attendons muser essentiellement sur le partenariat public-privé», a renseigné le directeur adjoint du cabinet de la vice primature de l’Environnement et Développement durable.
A en croire Pascaline Mbangu, directrice nationale d’assainissement, Il est inconcevable que la RDC ne dispose pas d’une station des boues de vidange. Elle a profité de l’occasion pour attirer l’attention des autorités congolaises des différentes villes du pays plus particulièrement de Kinshasa à commencer à prendre au sérieux cette question.
« La réussite de ce projet dépendra de l’espace que l’hôtel de ville de Kinshasa mettra à la disposition pour que nous puissions avoir une station de traitement de boue de vidange. Nous ne pouvons pas continuer à jeter nos excréments dans des rivières ou à des endroits non appropriés. Ce n’est pas digne d’un grand pays comme la RDC », s’est-elle indignée.
Sur la base de l’approche d’assainissement total et inclusif à l’échelle de la ville, l’objectif sera d’atteindre l’assainissement universel pour toute la population des villes ciblées. Le programme prendra en compte la gestion des déchets humains ainsi que des ressources générées tout au long de la chaine d’assainissement par une diversité des solutions techniques d’une façon autonomes et collectives. Avec le soutien de la fondation BILL et Melinda Gates, l’association Africaine de l’eau avait déjà initié un projet similaire dont l’objectif était d’accompagner certaines villes africaines dans l’amélioration de leurs systèmes de gestion des boues de vidange.
Nelphie MIE