Conservation : L’ICCN met en place une cellule des droits humains

Après plusieurs dénonciations sur la violation des droits humains par les éco-grades, la nécessité d’appliquer les principes du respect des droits de l’homme se font sentir actuellement dans les aires protégées de la République démocratique du Congo. Au sein de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), les agents éco-gardes ont été pointés du doigt et accusés de violation des droits de l’homme dans l’exercice de leur travail.

« Les actes qui sont posés à tous les niveaux dans les aires protégées sont maintenant jugés. Parce que les peuples autochtones et communautés locales participent à cette conservation. L’ICCN ne pouvait pas rester sans imaginer des mécanismes de lutte contre ces différentes accusations qui de fois sont gratuites », a déclaré le directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula. 

Cette Cellule a pour mission, d’observer, d’évaluer, de former, de sensibiliser et de vulgariser les parties prenantes sur ‘’le comment agir’’ pour vivre le respect des normes des droits humains, lutter contre les actes de violations de ceux-ci dans la Aires Protégés de la République Démocratique du Congo. 

« Il y’a des personnes qui commettent des actes que l’on peut taxer de violation des droits de l’Homme. Elles méritent la sanction de la loi. Créer une cellule chargée des droits humains, c’est chercher à juguler toute action de violation des droits dans les aires protégées », a précisé Georges Chirusha, responsable de la cellule des droits de l’homme de l’ICCN. 

La CDH sera en même temps chargée d’enquêter sur toutes les actions taxables de violations de droits de l’homme dans le chef des agents éco-gardes dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que réaliser des analyses des risques efficientes et utilisables afin d’emmener les uns et les autres à respecter les droits des populations riveraines des aires protégés. 

« La grande nouveauté est que c’est une implication très forte de l’ICCN. En matière des droits humains il y a des cas d’interpellations fondées d’autres non fondées. Dans chaque aire protégée il y aura un point focal de cette cellule qui est là pour donner la clarté sur ce qui se passe et en assurer la transparence », a indiqué Alain Huart, technicien et chef de mission à la CATCO. 

Notons que la Cellule des droits de l’Homme bénéficie du soutien des partenaires techniques et financiers dont l’Union européenne, la KFW, l’USAID et les autres. Elle devra communiquer régulièrement sur les différentes actions qui seront menées suivant son plan de mise en œuvre des opérations liées au Cadre de Conformité aux droits de l’homme au sein des Aires protégées sous gestion de l’ICCN. 

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