Environnement : Eve Bazaiba, l’heure du casting a sonné !

Près de cinq jours après la publication du gouvernement Sama Lukonde, les prouesses d’heureux nommés laissent peu à peu la place au casse-tête. Chaque membre du gouvernement cherche à constituer son équipe de Warriors juniors de l’ombre qui peuvent l’aider à réussir la lourde mission qui l’attend. 

Mais hélas, la tâche est aussi plus rude que l’on peut bien s’imaginer. D’une part, les ministres sont censés composer avec le quota des partis politiques auxquels ils appartiennent. Et de l’autre, s’en tenir au devoir du résultat sur base duquel, ils seront jugés.

Cette deuxième option est beaucoup plus complexe car elle renvoie aux choix des compétences, qui parfois ne se retrouvent pas dans son parti politique. Comment concilier les exigences de son appartenance politique et l’efficacité du travail ? L’équation est à double inconnus.  

L’heure n’étant pas notre allié ! La semaine prochaine, si tout marche comme prévu, ce gouvernement des Warriors devra être investi. Alors dans les différents QG l’on se bouscule pour avoir droit au chapitre. 

Dans tout ça, le maître du jeu reste le membre du gouvernement. Car au finish, c’est lui qui devra répondre. Toute chose restant égale par ailleurs, si le casting est biaisé, la suite le serait aussi. Diantre ! Pour un secteur aussi technique que sensible, Eve Bazaiba a le choix entre réussir ou échouer lamentablement. 

De bons profils

Eve Bazaiba tombe dans un domaine qui a vu plusieurs ministres avant lui couler comme une pierre dans l’eau. S’entourer des bonnes personnes pourrait constituer une clé de réussite de son mandat à la tête de ce ministère élevé au rang de vice primature. Des hommes et des femmes compétents et capables d’apporter leurs expertises aux côtés de la Vice-Premier ministre chargée de l’Environnement existent, mais il faut bien les trouver. 

Cependant, ces pièces rares ne se retrouvent souvent pas dans les partis politiques, et surtout au MLC (Mouvement de Libération du Congo) où Eve Bazaiba a occupé de très hautes fonctions.

Elle doit creuser dans l’administration environnementale pour dénicher des perles, qui ne vont surtout pas l’induire dans les erreurs répétitives du passé, comme cela a été le cas de ses prédécesseurs.

Un bon casting aiderait à dénicher ces compétences. Toutefois, elle devra y ajouter une bonne dose de rigueur pour relever le défi, et aussi veiller à ce que les conseillers ne lui fassent ombre. C’est aussi ça la complexité de ce casting. 

Une bonne communication 

Au-delà des aspects politiques, techniques et administratifs de ce ministère, Eve Bazaiba doit se trouver un très bon conseiller en communication environnementale. A la tête de ce secteur, la langue de bois n’a absolument pas de place. Tout doit être clair, limpide et diplomatique. Car, les enjeux sont de taille.

Au niveau national, Bazaiba doit apprendre à faire face à des résistances parfois qui ne disent pas leurs noms. Tandis que l’extérieur attendra d’elle une voix officielle d’une interlocutrice en qui il faut faire confiance. Alors, tout est communication ! Mais, il faut la modeler à la hauteur des attentes. Surtout loin des déclarations politiques d’autres fois, qui aujourd’hui semblent la coller à la peau.

Une bonne diplomatie

Le secteur de l’environnement transcende les clivages continentaux. Chaque partie y joue pour gagner. La RDC dont le potentiel environnemental n’est plus à démontrer, éprouve cependant d’énormes difficultés à développer ses communautés. Un contraste qui nécessite une thérapie de choc. 

Pour y arriver, il faut mobiliser les moyens financiers et techniques. C’est à ce niveau qu’une diplomatie bien pensée et bien ficelée peut apporter une solution efficace et durable. Pour cela, Eve Bazaiba se doit d’y travailler avec des expertises qu’elle peut identifier dans l’administration ou en dehors de celle-ci.

Surtout ne pas se fier aux apparences, car le secteur qu’elle va gérer ne pardonne pas. Tous les projecteurs sont désormais fixés sur elle. 

Nous y reviendrons dans notre prochain édito.

Alfred NTUMBA

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