Environnement: Eve BAZAIBA MASUDI, une warrior dans la jungle avec ou sans arme ?

Surnommé « Gouvernement Warrior », la mouture présentée ce lundi, est le résultat d’un casting qui a duré 57 jours. Eve Bazaiba fait partie des Warriors qui composent l’équipe de Sama Lukonde, premier ministre de ce gouvernement de l’Union sacrée pour la nation. Une nouvelle coalition au pouvoir en RDC.

Femme politique au parcours éloquent dans « l’opposition », depuis plusieurs dizaines d’années. Elle est appelée aujourd’hui à gérer le secteur de l’environnement, l’un des plus stratégiques et critiques du pays.

Va-t-elle relever les défis qui l’attendent dans ce domaine ? Les plus sceptiques diront non, tandis que les optimistes diront le contraire. Car, elle sera tenue au devoir du résultat. Mais, à quel prix ? Va-t-elle s’y atteler avec ou sans armes ?

Comme dans un film de fiction, « les Warriors », ces personnalités mythiques sont souvent réputées pour leurs techniques de guerre assez exceptionnelles. Ce héros, l’est réellement lorsqu’il y va et revient avec la victoire. En effet, pour Eve, la victoire tient à beaucoup des paramètres, lorsqu’on sait percevoir les attentes innombrables de ce secteur.

Bien s’entourer

Bazayiba devra profiter de ce temps pour mener un casting rigoureux sans état d’âme pour se choisir de bonnes personnes. Elle doit s’entourer non pas d’experts de pacotilles, mais plutôt de personnes qui dispose de la fibre environnementale capables de lui apporter une vraie expertise dont elle a besoin pour atteindre des résultats, et sortir tête haute.

Elle devra se méfier du recrutement basé sur l’appartenance politique et ou tribale. Car, le domaine de l’environnement de la RDC ne pardonne pas. « Nos yeux sont grandement ouverts », ont réagi les acteurs et activistes de l’environnement, après sa nomination.

Certes, Eve Bazaiba est larguée dans une jungle aux allures d’un labyrinthe. Dans une forêt où les feuilles d’arbres sont l’argent qui coule à flot. Pourvue que l’on soit sevré du détournement et enrichissement illicite. Sinon, la tentation de s’enrichir hante toujours et toujours ceux qui s’y trouvent.

Des établissements classés aux ventes, mieux l’attribution, réattribution des concessions forestières. Les mots ne manquent jamais dans ce fourre tout. Bref, chaque vocable conviendrait et son verbe conjugué au temps voulu pourvu que l’on atteigne l’objectif. Alors, TIKA (laisser) serait le bon verbe de parole à utiliser quand l’envie de s’enrichir pourrait dominer le sens patriotique.

Se former et s’informer

Comme il en est de coutume en RDC, la vice primature en charge de l’Environnement est occupée par une femme politique. Bien que originaire d’une des provinces forestières du pays, Eve Bazaiba n’a rien d’environnement en elle. Du moins, au regard de son parcours. C’est pour la première fois qu’elle va gérer la chose publique. Parfois entre les ambitions et la réalité, il existe souvent un écart.

Si elle a passé presque toute sa jeunesse dans l’opposition, c’est bien sûr pour apporter sa touche particulière à la gestion de la Respublica. Ainsi, elle devra s’informer régulièrement, et se former sur l’état.

Dans ce domaine technique où tout est question du temps, celui-ci ne sera jamais son allié. Car, d’une part, la nation attend les résultats et de l’autre, la planète, sa réactivité.

Comprendre le sens de la diplomatie environnementale aujourd’hui serait un atout qui l’aidera à transcender les difficultés systémiques, pour s’engager dans un réel « Battle » entre Etats. Une véritable guerre sans merci, pour la conquête des opportunités et l’établissement d’un véritable leadership fort et redoutable de la RDC, comme deuxième puissance environnementale au monde.

On y reviendra…

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