Après la pluie, vient le beau temps dit-on. Mais cela ne s’applique que sous d’autres Cieux. En République Démocratique du Congo en général et dans la Ville Province de Kinshasa en particulier, après la pluie, c’est de beaux étangs que l’on retrouve ci et là. Eaux stagnantes, routes impraticables, zones inondées, embouteillages monstres… Sont quelques mots qui peuvent un tant soit peu bien décrire cette situation qui rend la population confuse.
Les piétons tout comme les véhiculés, chacun connait des problèmes à son niveau. La pluie diluvienne qui s’est abattue sur Kinshasa ce mardi matin n’a pas du tout épargné les populations. Plusieurs dégâts matériels sont signalés après sa longue tombée qui a duré plus de sept heures.
Les Médias auront beau parlé, la population aura bien crié, rien ne change ! bien au contraire, la situation va de mal en pis. Curieusement, l’Hôtel de Ville de Kinshasa, par le biais de sa branche DGRK, entendez Direction Générale des Recettes de Kinshasa perçoit chaque année les frais de vignette automobile. Où va cet argent ???
Le prix de cette taxe est fixé par l’Hôtel de ville de Kinshasa. Il varie selon la puissance du véhicule mais, force est de constater qu’en plus des frais demandés, l’on y ajoute 5.000 fc (2,5 Usd) exigés à chaque usager de la route qui paie sa vignette à la Banque. A qui profite cette situation ? d’autant plus que presque toutes les routes sont impraticables, surtout après la pluie.
Pour cette ville de plus de 14.342.000 habitants, combien d’argent perçoit la DGRK par an comme frais de vignette ?
Pour la petite histoire, la vignette a été créé le 15 juillet 1988 par l’ordonnance loi 88-029, portant création de la taxe spéciale de circulation routière.
Interrogés à ce sujet, certains usagers de la route estiment que c’est de l’arnaque, car il est difficile de garder son véhicule en bon état à cause de l’état des routes qui laisse à désirer.
Trente-trois ans après sa création, a quoi aura servi cet argent concrètement ? dans cette ville où les routes secondaires, pouvant aider à désengorger la ville demeurent dans un état de délabrement très avancé. Environews s’interroge…
Sarah MANGAZA