La méfiance de la population quant à la vaccination anti covid-19 reste une préoccupation pour les équipes de vaccination à l’approche de la date du 15 mars 2021 qui marque le début de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19. Elisabeth Mukamba prend au serieux cette donne et promet la mobilisation des équipes du PEV (Programme Elargie de Vaccination). 

« Je reste convaincue que la population va comprendre le pourquoi de se faire vacciner. C’est en ce moment-là qu’elle va rejoindre nos centres de vaccination. Je prends la situation un peu comme Ebola.  Au début, les gens étaient réticents mais dès qu’ils ont vu le résultat ils ont fini par adhérer », a confié la directrice du PEV.

La République Démocratique du Congo a reçu 1,7 millions de doses de vaccin Astra-Zeneca pour lutter contre la Covid-19. Cette première livraison a précédé la commande de 3 autres vaccins choisis par la RDC à savoir, Spoutnik-V, Sinopharm et Sinovac. 

A en croire la directrice du PEV, Elisabeth Mukamba, le choix de ces vaccins est réfléchi du fait qu’il vient après plusieurs études du groupe technique consultatif  pour la vaccination. Elle a renseigné que cette campagne annoncée au cours de ce mois est particulière et différente par rapport à celle des autres vaccins qui ont été utilisés en RD Congo. 

« Ensemble avec le groupe technique consultatif  pour la vaccination, nous avons choisi en premier lieu le vaccin Astra Zeneca parce que c’est un vaccin qui est repris comme un médicament délivré par l’OMS. Il  peut être utilisé en urgence », a-t-elle fait savoir.

Sur le plan logistique les défis sont pratiquement les mêmes. Le vaccin Covid-19 sera conservé aux mêmes températures que le vaccin Ebola et d’autres. « Il n’y a pas forcément de grosses différences. Dans cette première étape nous avons d’abord 3% de la population à couvrir. Et en suite 17 autres pourcents, pour atteindre 20%.  Progressivement jusqu’à atteindre au minimum 60 % de la population », a-t-elle renchéri.

Alors que les congolais cèdent à la panique de la désinformation sur le vaccin dans les réseaux sociaux, Elisabeth a la tête ailleurs. Pour elle, la grosse crainte est que  le pays ne soit en  rupture de stock au moment où la demande augmentera. 

«Qu’est-ce qui va se passer alors que la demande en vaccin va augmenter? C’est vraiment l’une de mes plus grosses craintes. Je rêve grand et je souhaiterais qu’il y ait une usine de production de vaccin ici afin d’éviter ces ruptures de stocks dans les prochains mois », a-t-elle suggéré.

Soulignons que le ministre de la santé Eteni Longongo a fait savoir dans sa première communication que 20 % de la population sera vaccinée dans cette première étape. Suivant les orientations du programme de vaccination. Ce sont les vaccins Astra Zeneca, Sinopharm, Sinovac et Spoutnik qui seront injectés dès la semaine prochaine. 

Albert Muanda