Forêt : Une association alerte sur la violation des clauses sociales à Bokatola (Equateur)

L’Association Tobatela zamba na biso ya Bokatola (ATZB) alerte sur la violation des clauses sociales par l’entreprise chinoise COKIBAFODE ex Maniema Union 2, qui exploitation du bois dans le territoire d’Ingende, province de l’Equateur.

Dans une interview exclusive accordée à Environews RDC, Tonton Mpela, coordonnateur de cette association paysanne invite le ministre de l’Environnement et développement durable à rappeler à l’ordre cette entreprise chinoise, qui selon lui marche sur les droits des communautés locales et peuples autochtones pygmées en usant du trafic d’influence.

« La COKIBAFODE/MU2 a signé en septembre 2020 trois accords constituant des clauses sociales de cahiers des charges avec les communautés de Batsina Lifumba (2 clauses) et Bombwanza (1 clause) dans le secteur de Bokatola. Tous les principes directeurs qui conduisent à la signature d’un accord constituant la clause sociale sont violés, en l’occurrence : les études sociaux économiques, les inventaires et les dispositions de l’Arrêté 072 fixant le modèle d’accord constituant la clause sociale du cahier des charges », a -t-il indiqué. 

Selon le dirigeant de cette association, les communautés concernées par ces clauses sociales désapprouvent la pression et les intimidations dont elles ont été victimes pour signer ces accords. 

« Les trois tableaux constitutifs des fonds de développement locaux pour ces trois accords sont tous imaginaires, par ce que la société n’avait pas réalisé des inventaires. Et cela pour duper les communautés en les nourrissant de rêver des gros montant qui ne seront pas atteint afin de lui laisser libre voie dans ses activités avec la complicité présumée de l’administration forestières provinciale et du gouvernorat de la Province de l’Equateur », s’indigne-t-il. 

A en croire cette association, plusieurs infrastructures retenues dans ces cahiers de charges sont inéligibles et non adaptées au besoin de ces communautés. 

« A Bombwanza, pour une prévision de 83000 USD environ établie par la COKIBAFODE, cette dernière informe la fin de l’exploitation, avec 37 000 USD près seulement de fonds versé au comité local de gestion, 11.500 USD déduit sans raison valable. Les infrastructures construites dans le cadre de cette clause resteront inachevées certaines, d’autres inutilisables puisque non reconnus par l’Etat congolais », a précisé Monsieur Mpela.   

En attendant, l’Association Tobatela Zamba na Biso ya Bokatola continue à sensibiliser les communautés locales concernées par cette exploitation forestière, sur les mesures d’applications du code forestier relatives à la clause sociale du cahier des charges (Arrêté 072), gestion et le suivi de fonds de développement local.

« Après la sensibilisation, les deux communautés locales du groupement Lifumba ont décidé de la révision de deux clauses signées grâce à la facilitation de l’administration forestière et le gouvernorat de province de l’Equateur sans qu’elles ne soient sensibilisées et préparées par une organisation d’accompagnement afin d’investir durablement dans leurs contreparties », a précisé Monsieur Mpela. 

Notons que lesdites clauses sociales prévoyaient la construction des infrastructures (poste de santé et écoles) non durable, pour un total de 54.000 USD près de fonds de développement local imaginaire, la construction de cinq bâtiments scolaires, un poste de santé et une salle de maternité, sans une planification, moins encore un devis quantitatif et financier établis, dénonce cette association.

Alfred NTUMBA

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