Le vice-président angolais Bornito de Sousa, a annoncé l’engagement de son pays à inverser la tendance des écosystèmes naturels, spécifiquement les mangroves. Il l’a fait savoir lors de la Conférence sur le renforcement des engagements politiques pour l’amélioration et la conservation des mangroves en Afrique, dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de l’environnement et de la Journée Wangari Maathai, 3 – 4 mars 2021.
« Les écosystèmes de mangrove font partie de nous. C’est le territoire même où nous vivons, où nous produisons de la nourriture, où nous travaillons et faisons du tourisme et des loisirs. Mais les mangroves ont été détruites par les dépôts de déchets, les logements et la construction commerciale, l’utilisation agricole et par la pollution par le plastique, le pétrole brut et les déchets électroniques », a-t-il déploré.
Pour faire face à cette situation déplorable, l’Angola s’engage à reboiser le mangrove. Le pays de envisage planter 1 million de mangroves au cours de l’année 2021.
« Pour ce faire, nous comptons sur la contribution et l’implication des institutions publiques, telles que le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Environnement et celui de l’Agriculture, les organisations de la société civile telles que OTCHIVA », a-t-il indiqué
A en croire le vice-président angolais, depuis son indépendance, l’Angola s’est imposé comme un État où les questions environnementales ont toujours été au premier plan des priorités. « L’Angola fait entendre sa voix, alignée sur les grands engagements mondiaux en matière d’environnement, tels que le Développement Durable. Objectifs et accord de Paris sur le climat », a-t-il souligné.
En interne, les questions environnementales sont acceptées dans la Constitution de la République d’Angola elle-même, qui consacre la responsabilité de l’État d’adopter des mesures pour protéger l’environnement et les espèces de la flore et de la faune sur tout le territoire national, pour maintenir l’équilibre écologique, l’exploitation et l’utilisation rationnelle des toutes les ressources naturelles dans le cadre du développement durable et du respect des droits des générations futures.
Notons par ailleurs que le nouveau Code pénal angolais en vigueur depuis le mois de février de cette année prévoit une augmentation des peines pour les délits de nature environnementale.
Économie bleu
En abordant la question des écosystèmes de mangroves en Afrique, il est opportun de se pencher également sur la stratégie africaine de l’économie bleue. Une économie qui implique entre autres activités, la pêche, l’aquaculture et la conservation et la durabilité des écosystèmes aquatiques, est directement liée au thème environnemental et au climat, à l’eau, à l’alimentation et à l’énergie.
« En ce qui concerne l’économie bleue, l’Angola a pris des mesures pour une utilisation durable des innombrables ressources marines dont il dispose. L’Angola bénéficie de 1650 km de côtes baignées par l’océan atlantique et d’une vaste mer avec d’excellentes conditions de navigation, de belles plages avec des paysages idylliques et d’excellentes conditions pour l’investissement dans le tourisme solaire et maritime », a indiqué le vice-président. .
L’Angola est riche en ressources en eau, avec environ 77 occurrences hydrographiques où émergent d’importants fleuves tels que le Zaïre, le Zambèze, Cuanza, Cuvelai, Cassai, Chiloango et Okavango, un fleuve qui disparaît dans les sables du Botswana. En conséquence, l’Angola est signataire de la Déclaration de Gaberone sur la durabilité en Afrique.
En ce qui concerne l’importance pour la vie humaine, l’eau, l’alimentation et l’énergie ont au moins un dénominateur commun: le climat. Il est évident que la disponibilité de l’eau, que ce soit pour la consommation humaine ou à d’autres fins, y compris à des fins industrielles, dépend dans une large mesure des conditions climatiques. Il en va de même pour l’alimentation et l’énergie, qui nécessitent clairement une approche de durabilité.
Alfred NTUMBA