Le premier ministre de la République démocratqie du Congo, Sama Lukonde Kyenge a annoncé le démarrage des consultations politiques pour la formation de son gouvernement. Annoncées initialement pour le lundi 22 février, ces consultations ont bien démarré ce samedi 20 février, avec l’audience accordée à Jean-Pierre Bemba, Président du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Le compte à rebours est lancé; le premier ministre veut dénicher des expertises diverses et avérées susceptibles de l’aider à réussir son mandat à la tête de ce gouvernem qu’il a lui-même dénommé “ Gouvernement Warrior”
Pour les acteurs de la société civile , et certains scientifiques, il est temps de dresser le portrait robot de cet oiseau rare qu’ils souhaitent voir prendre le destin environnemental du plus grand pays forestier d’Afrique, afin d’aider le premier ministre à faire un bon choix.
Interrogés par Environews RDC, certains acteurs n’ont pas hésité à déclarer leur déception en ce qui concerne la gestion de ce ministère hautement stratégique. Certains remontent le temps jusqu’à José Endundo Bononge, qui aurait marqué leurs esprits par ses qualités. Son esprit d’ouverture et d’écoute reste l’un des souvenirs qui taraude les esprits.
Quel est le profil de cet oiseau rare?
“Un technocrate, il doit l’être. Car, nous n’avons plus besoin de voir les politiques occuper ce poste, avec tout ce que nous avons connu à la tête de ce ministère”, indique un professeur de l’Université de Kinshasa.
Cet oiseau rare doit être intègre, très bonne connaissance du secteur forestier et des acteurs, bonne relation avec la société civile et les partenaires techniques et financiers.
“Surtout pas celui qui sera redevable à son parti politique ou à son autorité morale. La redevabilité au peuple congolais qui aspire beaucoup de ses eaux et forêts”, précise un activiste de l’environnement.
Il devra être un homme ou une damme digne. Un technicien reconnu de bonne moralité au niveau du ministère, et dont les capacités sont reconnues de tous.
“Il doit être celui qui appliquera strictement et fera appliquer les textes légaux qui régissent le secteur. Il doit se montrer coopératif vis-à-vis des acteurs clés du secteur, notamment la société civile qui est censée l’accompagner dans son action. À lire les réactions des aînés et collègues, on peut conclure que les politiques ne nous facilitent pas la tâche”, ajoute un autre.
“J’ajoute qu’il doit s’agir d’une personne qui ne se sert pas de sa fonction pour se servir et servir ses intérêts personnels. Quelqu’un qui a conscience qu’il gère des portefeuilles sensibles qui intéressent les générations d’aujourd’hui et de demain (environnement, ressources en eau, écosystèmes forestiers, biodiversité, etc”, commente un autre.
Je me joins aussi aux arguments avancés par les autres pour dire que : “doit être un homme qui doit faire de la Diplomatie verte le pilier de son mandat car les grandes questions environnementales se discutent au-delà de nos frontières”, argumente un scientifique.
En conclusion, ce nouveau ministre de l’Environnement doit être d’une expérience avérée et connaissance approfondie du cadre légal du secteur forêt, environnement et la Redd+. Une très bonne maîtrise du débat sur l’Accord de Paris, l’agenda climatique et la lutte contre la criminalité forestière.
Il doit présenter un plan d’action qui prend en compte la formation et la motivation des agents du ministère de l’Environnement et Développement durable, réduire l’exploitation illégale du bois et redorer l’image de l’administration.
Alfred NTUMBA