Ce sont des images d’une extrême violence qui ont circulé dans les reseaux dans la matinée de ce vendredi 19 février. Une trentaine de morts, des maisons incendiées et une centaine de blessées dans le village Bianga, tel est le bilan provisoir enregistré lors d’un conflit ethnique entre les pygmées et bantous de la province de Tshuapa précisément au territoire de Monkoto. Ce drame n’a pas laissé indifférent le WWF, APEM et REPALEF qui ont aussitôt promis aller plus loin pour exiger que les enquêtes soient menées pour établir les responsabilités.
« Il y’a une équipe qui va arriver sur terrain pour l’investigation beaucoup plus approfondie. Cette mission aura pour objectif de savoir qui pourra être dernière ce conflit. Cette situation préoccupe tout le monde surtout les acteurs qui travaillent sur place. Nous chercherons à savoir également comment la situation s’est dégénérée jusqu’à ce point », a confié Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’ONG APEM.
Tous nos efforts pour atteindre l’administrateur du Territoire de Monkoto se sont avérés nuls. Selon les derniers renseignements, ce massacre est parti d’une succession de conflits qui a commencé depuis le mois de décembre 2020, lorsqu’un pygmée avait été trouvé mort dans un champ bantou alors que celui-ci était ouvrier dans ce champ.
«Les pygmées n’ont pas approuvé cette situation de la mort de leur frère. Ils avaient pillé la parcelle du commerçant bantou en son absence. Jusqu’à abattre ses bétails. Informé de cette situation, les bantous ont à leur tour décidé de faire la guerre aux pygmées de cette localité. Ils étaient de part et d’autres munis des fusils de chasse, des flèches empoisonnées », a renseigné Blaise Mudodosi.
Signalons que Monkoto est l’un des six territoires de la province de Tshuapa, situé au sud de la province avec une superficie d 36.385km2, il compte trois secteurs. Il s’agit de Monkoto, Nongo et Bianga. Il est moins peuplé mais frontalier avec le parc national de la Salonga.
Nelphie MIE