L’est de la République démocratique du Congo est plongé depuis des décennies dans divers conflits armés entretenus par le trafic des « minerais du sang ». Désormais, c’est le coltan l’objet de toutes les convoitises. Depuis le 1er janvier de cette année, l’Union européenne impose une plus grande traçabilité à certains minerais « sensibles ». Désormais, l’étain, le tungstène, le tantale (extrait du coltan) et l’or – fréquemment appelés « minerais du conflit » – doivent provenir exclusivement de sources traçables sur toute la chaîne, de l’extraction à la transformation.
L’Union tente ainsi de répondre aux accusations de laxisme dont seraient coupables des entreprises européennes sur leur approvisionnement en métaux rares, entretenant ainsi un trafic meurtrier. Elle rejoint les Etats-Unis qui ont pris un engagement similaire en 2010 dans le cadre de la loi Dodd-Frank.
Le nouveau règlement « prévoit l’obligation pour les entreprises européennes intervenant dans la chaîne d’approvisionnement de veiller à ce que leurs importations de ces minerais et métaux proviennent exclusivement de sources responsables et ne soient pas issues de conflits ».