Environnement : Afflux des réfugiés centrafricains au Nord Ubangi, Jean-Louis KOYAGIALO interpelle le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les

Comme cela se passe sous d’autres cieux, le UNHCR, pour ne pas entacher sa crédibilité auprès des institutions de l’Etat et des Bailleurs de Fonds, utilise, dans le cadre de la présence des Réfugiés dans une région, un outil adaptable aux différentes situations, constitué des indicateurs spécifiques et ciblés pour répondre aux besoins de suivi environnemental.

Si cet outil de suivi environnemental s’applique ailleurs au Nord-Ubangi, son application fait exception peut-être pour confirmer la règle.

En effet, depuis 2013, la Province du Nord-Ubangi vit au rythme des Réfugiés Centrafricains dont le nombre actuel s’élève à environ 143.000 Réfugiés. 

Comme chacun peut s’en rendre compte, l’arrivée soudaine, continue et massive des réfugiés Centrafricains au Nord-Ubangi entrainent non seulement des impacts socio-économiques, mais aussi l’affaiblissement de la capacité de charge de l’Environnement local à résister aux pressions imposées qui effritent les ressources naturelles et pèsent sur le bien-être des Communauté locales.

De 2015 à 2017, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés avait financé par l’entremise de deux Agences partenaires notamment ADES et AIDES, seulement les activités liées au reboisement, alors qu’à l’instar ces activités de boisement et reboisement, il existe un certain nombre de problèmes clés prioritaires, à l’occurrence les indicateurs d’impact et de performances qui reviennent constamment dans le cadre d’évaluation de toutes les initiatives environnementales soutenues par le HCR.

Ces indicateurs permettent la récolte, l’analyse et l’évaluation systématique des données sur terrain afin d’assurer  la surveillance de l’évolution des conditions du milieu en présence de la population Réfugiée de sorte que les actions de soutien environnemental soient menées le plus efficacement possible.

En son temps, précisément le 03 Septembre 2019, avant mon départ à la tête du Ministère Provincial en charge de l’environnement, j’avais réuni, au cours d’une réunion dans mon Cabinet de travail, les représentants de la Commission Nationale pour les Réfugiés, l’ADES et AIDES, malheureusement, il s’était révélé que ces structures n’étaient pas informées de ces indicateurs, et le HCR n’avait appliqué aucun budget pour la sauvegarde environnementale pour les années 2018 et 2019.

A ces jours, avec la nouvelle vague des refugiés enregistrée dans le Territoire de Yakoma, j’invite le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés à prendre au sérieuxla sauvegarde environnementale dans la Province du Nord-Ubangi en budgétisant les activités y relatives.

Ainsi donc, il s’avère indispensable que l’Exécutif Provincial procède à une évaluation urgente des activités menée par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, en sigle HCR, en faveur des Réfugiés Centrafricains au Nord-Ubangi.

KOYAGIALO TE GERENGBO JEAN-LOUIS, Notable et Ministre Provincial Honoraire de l’Environnement, Mines et Affaires Foncières du Nord-Ubangi.

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