La Radiotélévision Environnement et Conservation de la nature (RTEC) avec l’ICCN et le WCS ont organisé une marche pour réclamer la mise en place d’une juridiction spécialisée sur les questions écologiques et la sacralisation de l’Okapi, une espèce endémique de la RDC, menacée d’extinction. Cette marche qui a eu lieu le samedi 17 à Kinshasa, est partie du siège de la radio RTEC pour le jardin zoologique de Kinshasa. Cette action s’inscrit en marge de la journée internationale de l’Okapi célébrée chaque 18 octobre.
« Il était opportun pour nous d’accompagner tous les acteurs qui soutiennent l’Okapi. Il n’ya pas longtemps à Lommela au Sankuru, un Okapi venait d’être abattu pour des raisons d’intronisation. Cela est encore tout frais dans les esprits des gens. Il était temps à travers cette célébration qu’on mette une attention particulière à cette espèce. Nos chefs coutumiers et traditionnels doivent être sensibilisés pour que la peau de l’Okapi ne serve plus à pouvoir consacrer l’intronisation de certaines personnalités », a indiqué Cosma Wilungula, directeur général de l’ICCN. « Il faut qu’ils comprennent que la peau de l’Okapi ne peut pas être consacré à des activités qui attirent le braconnage ».
Les journalistes de cette chaîne thématiques accompagnés des quelques activistes et environnementalistes ont sur le passage, sensibilisé la population kinoise sur l’existence de l’Okapi, une espèce rare au monde placé aujourd’hui sur la liste rouge d’espèces en voie de disparition et sur les menaces qui pèsent sur cet animal emblématique. « L’Okapi comme espèce animale, c’est une fierté. Cette journée est une interpellation pour nous également que l’Okapi c’est notre identité comme congolais. Nous devrons assurer sa protection afin qu’on en fasse une mine pour la nation », a informé Déo Kujerankuja, directeur technique/WSC RDC.
Munis de banderoles, et pancarte portant des messages forts contre le braconnage de cette espèce, les jeunes marcheurs n’ont pas manqué de mots pour soutenir leur engagement dans la lutte contre ce fléau qui menace sérieusement la méga biodiversité congolaise. « Je me suis décidé de participer à cette activité pour exprimer ma voix entant que jeune. L’Okapi ne peut être retrouvé partout au monde. Il ne peut vivre que dans les écosystèmes de la RDC c’est un honneur de détenir un tel animal au pays. Raison pour laquelle je suis venu également sensibiliser en ce jour sur la protection de cette espèce », a déclaré Paul Mukendi, étudiant à l’UNIKIN (Université de Kinshasa).
La RDC dispose de la loi numéro 14/OO3 du 11 février 2014 et la loi-cadre sur l’environnement de 2011 qui garantissent la conservation de la nature sur l’espace congolais mais le regret et que ces lois souffrent d’application. « Connaissant l’histoire des dinosaures, nous ne pardonnerons jamais à l’Etat si l’Okapi arrive à disparaitre de nos écosystèmes. Nous demandons l’application avec rigueur de ces lois contre toute personne qui commet des infractions ou des crimes contre la faune sauvage de la RDC », a martelé Paul Mukendi.
Signalons que c’est depuis 2016 que les Nations Unies avaient consacré le 18 octobre, comme journée mondiale de l’Okapi.
Albert MUANDA ET NELPHIE MIE