L’ONG Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés (APEM) et le Groupe de Travail Climat REDD Rénové (GTCR-R) ont, au cours d’un atelier organisé ce mardi 06 et mercredi 07 octobre 2020, à Kinshasa, recueilli les points de vue des membres de la société civile environnementale sur les questions importantes relatives à la CDN (Contribution Nationale Déterminée), CAFI et le Cadre mondial sur la biodiversité post 2020. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet » Prise en compte des droits des communautés forestières de la RDC à la COP 26″ appuyé techniquement et financièrement par la Rainforest Foundation Grande Bretagne (RFUK).
L’Administration forestière travaillant sur ces questions et l’ICCN (Institut Congolaise pour la Conservation de la Nature) ont été invités à ces assises pour éclairer les participants sur l’état d’avancement de ce processus et répondre aux questions par rapport aux défis qu’ils connaissent et les projections.
Ces consultations ont commencées d’abord en ligne et ensuite en provinces (Mai-Ndombe et Tshopo) et continuent à Kinshasa où il sera tenu deux ateliers, celui-ci étant le premier. Elles aboutiront aux deux notes de position qui seront soumises aux décideurs à plusieurs niveaux pour faire entendre les voix des communautés locales et peuples autochtones pygmées sur ces questions cruciales qui concernent leurs espaces de vie traditionnelles.
L’objectif de ces consultations était de réfléchir sur le développement d’une stratégie d’intégration et d’implication des préoccupations des communautés forestières, du genre, des organisations de la société civile environnementale dans les efforts de lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité. Mais aussi, et surtout de trouver des positions concertées des activistes climatiques de la RDC aux conférences des parties prévues en 2021.
« Nous sommes entrain de travailler sur une initiative qui vise à mettre ensemble toutes les organisations de la société civile en vue d’avoir le message commun à adresser à la COP sur le climat et la COP sur la biodiversité. Souvent nous partons dans ces conférences avec les différentes positions. L’idée pour nous, est d’avoir un consensus sur les messages et les intentions pour faire passer les intérêts des communautés forestières et ceux du pays », a rapporté Blaise Mudodosi, coordonnateur de l’APEM.
Sur bases de ces consultations, deux notes de position seront rédigées, l’une portera sur les questions climatiques, REDD+ et COP26, et l’autre sur la biodiversité, les zones protégées et la COP 25.
«Nous saluons cette initiative prise par l’APEM et nous voulons qu’on puisse, à travers ces consultations, établir un lien entre la REDD+ en RDC et la méga biodiversité, avec les résultats probants au niveau des communautés locales et les peuples autochtones. Nous ne pouvons pas dire que la RDC possède une méga biodiversité tant que les communautés et l’Etat ne sont pas bénéficiaires de cette dernière. Il va de notre intérêt de nous mettre ensemble pour essayer de booster la biodiversité en lien avec les communautés riveraines », s’est félicité JR Bowela, coordonnateur/ IGED.
A la afin de ces travaux, quelques recommandations ont été formulées notamment sur le processus de la CDN, la conservation à travers la Foresterie communautaires, les APAC, etc.
Nelphie Mie