Les chefs d’État et de gouvernement de 64 pays, répartis sur les cinq continents, et le président de la Commission européenne de l’Union européenne se sont engagés aujourd’hui à inverser la tendance à la perte de la nature d’ici la fin de la décennie. Les pays qui ont souscrit à cet engagement représentent plus de 1,3 milliard de personnes et plus d’un quart du PIB mondial.
Unis pour inverser la tendance à la perte de la biodiversité d’ici 2030, les dirigeants s’engagent à prendre des mesures urgentes au cours des dix prochaines années dans le cadre de la Décennie d’action des Nations unies pour le développement durable. Cet engagement intervient quelques jours avant le sommet des Nations unies sur la biodiversité, prévu pour le 30 septembre.
“Il envoie un signal fort et unitaire indiquant que le monde doit se montrer plus ambitieux pour stopper et inverser la perte de nature, dans l’intérêt des hommes et de la nature, et pour contribuer à la lutte contre le changement climatique“, indiqué le communiqué.
Cet engagement, qui sera officiellement lancé aujourd’hui lors de l’événement Leader’s Event for Nature and People dans le cadre de la plateforme Nature For Life, est une réponse directe à l’urgence planétaire croissante et à la nécessité d’une action mondiale urgente et immédiate pour faire face à nos crises interdépendantes en matière de biodiversité, de climat et de santé.
“La perte de la nature et de la biodiversité est si grave qu’elle fait peser de graves risques sur notre santé, notre économie et nos moyens de subsistance. Les pandémies, les incendies, le déclin de la faune et le changement climatique sont autant de symptômes de notre relation dangereusement déséquilibrée avec le monde naturel. Nous ne pouvons plus l’ignorer et nous devons agir avec détermination“, a indiqué le directeur général de WWF-International, Marco Lambertini. .
L’année dernière, une série de rapports importants ont attiré l’attention du monde entier sur la crise de la biodiversité, la nature déclinant actuellement à l’échelle mondiale à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. L’édition 2020 du rapport Planète Vivante du WWF sur publié au début de ce mois, a révélé un déclin de 68 % des populations de vertébrés dans le monde depuis 1970, dû à la façon dont nous produisons et consommons actuellement.
Il souligne que cette crise qui s’accélère cause des dommages irréversibles à nos systèmes de survie, aggrave la pauvreté et les inégalités, augmente le risque de futures pandémies zoonotiques et contribue de manière significative au changement climatique. L’augmentation des coûts pour les sociétés et l’économie exige que la perte de biodiversité soit stoppée et inversée de toute urgence, si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques et les objectifs de développement durable.
“Nous appelons tous les dirigeants à poursuivre cette ambition lors du prochain sommet des Nations unies sur la biodiversité. Ensemble, ils doivent élaborer et convenir d’un plan commun pour les négociations sur la biodiversité et le climat prévues pour l’année prochaine, afin de garantir un avenir neutre en carbone, positif pour la nature et équitable pour tous. Il n’y a jamais eu de moment plus crucial que maintenant pour agir en faveur de la nature“.
Parmi les signataires de l’engagement*, citons le Bangladesh, le Bhoutan, la Colombie, le Costa Rica, la France, les Fidji, l’Allemagne, le Kenya, les Seychelles, le Mexique et le Royaume-Uni, entre autres.
Les principaux engagements pris dans le cadre de cette promesse
Parmi les engagements, ili’a leu de citer, l’élaboration et la mise en œuvre intégrale d’un cadre mondial ambitieux et transformateur pour l’après-2020 en matière de biodiversité, qui sera adopté à Kunming, en Chine, l’année prochaine ; la transition vers des modes de production et de consommation durables et des systèmes alimentaires durables qui répondent aux besoins des populations tout en restant dans les limites de la planète. Y compris en passant à une agriculture régénératrice sans déforestation ; la réduction de la pollution sur terre et dans l’air, notamment en éliminant les déchets plastiques des océans ; la gestion durable des océans et conclure les négociations dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer ; Une réponse verte et juste à la crise sanitaire et économique actuelle, en intégrant une approche “Une seule santé ” et en plaçant la biodiversité, le climat et l’environnement dans son ensemble au cœur des stratégies de relance, des investissements et des décisions et actions dans l’ensemble du gouvernement ; et Investir plus d’argent dans la biodiversité et les solutions basées sur la nature et s’engager également à éliminer ou à réorienter les investissements et les subventions nuisibles et à aligner les flux financiers sur les engagements environnementaux et les objectifs de développement durable afin d’atteindre le bien-être des personnes et de sauvegarder la planète.
Les dirigeants se sont également engagés à prendre des mesures significatives et à se rendre mutuellement responsables pour faire face à l’urgence planétaire, en travaillant avec toutes les parties de la société et en se réunissant à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2021 pour examiner les progrès accomplis et réaffirmer les engagements pris.
L’engagement des dirigeants en faveur de la nature intervient moins de deux semaines après la publication de la cinquième édition des Perspectives mondiales de la biodiversité des Nations unies, qui a révélé que le monde n’est pas en voie d’atteindre pleinement aucun des objectifs de biodiversité fixés à Aichi pour la décennie à venir. Un cadre mondial pour la biodiversité post-2020, convenant d’un objectif mondial pour la nature et de nouveaux objectifs en matière de biodiversité, doit être adopté à Kunming, en Chine, dans le cadre de la Convention des Nations unies sur la biodiversité l’année prochaine.
La Rédaction