Depuis le début du mouvement de défense des droits des peuples autochtones pygmées de la République démocratique du Congo, l’on enregistre des avancées significatives. C’est l’essentiel de l’évaluation faite par les différentes organisations qui encadrent ces peuples réunies à Kinshasa à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de Peuples Autochtones, organisée ce dimanche 09 août à Kinshasa.
« Il faut retenir que les autorités du pays ont pris l’engagement qui va vers la reconnaissance des droits des peuples autochtones pygmées à travers la loi qui est en discussion à l’Assemblée nationale. Il y’a également la mise en place d’un fonds national qui vise le développement des PA, l’inscription des connaissances et pratiques traditionnelles des peuples autochtones pygmées dans le patrimoine national », a renseigné Patrick Saîdi, coordonnateur de la Dynamique des peuples autochtones pygmées (DGPA).
Pour le REPALEF, le bilan à ce jour est positif. Ce réseau des peuples autochtones entend capitaliser les succès d’hier et d’aujourd’hui afin de pacifier la Province de Tanganyika, qui connait actuellement des conflits intercommunautaires entre les peuples pygmées et les bantoues, mais aussi promouvoir le développement de ceux-ci.
Le réseau a saisi l’occasion pour annoncer le début dans un avenir proche de neuf projets en faveur des PA sur l’ensemble du territoire national. L’Ambassadeur Kapupu Diwa, a au nom des peuples autochtones pygmées remercié les autorités congolaises qui ont montré leur esprit d’ouverture aux différents plaidoyers portés en faveurs de ces peuples.
Une appréciation partagée par le député national Rashidi Bukanga Rubin, l’un des pionniers qui ont milité depuis environ dix ans. « Il y’a un temps, on ne pouvait pas parler des autochtones pygmées dans les grandes réunions. Aujourd’hui nous sommes à près d’avoir une loi pour eux. Nous sommes sur le point d’impliquer toutes les autorités du pays. Ce qui reste à faire, c’est de continuer à faire c’est de continuer dans cet élan et s’approprier les acquis, les conserver durablement et aller de l’avant », a-t-il déclaré.
Notons par ailleurs que le thème retenu pour cette célébration était Covid-19 et la résilience des peuples autochtones. Ce thème trouve tout son sens dans un contexte où la pandémie de Coronavirus, reste encore une préoccupation mondiale. Et, que la survie de ces populations reste tout de même menacée.
Alfred NTUMBA