Quelques jours après la relance des travaux d’élaboration de la politique forestière nationale, le Ministère de l’Environnement et Développement durable a réuni au tour de lui, les différents ministères et structures impliqués dans la politique forestière en gestation. L’initiative vise l’harmonisation des points de vue sur la feuille de route de l’ensemble du processus assortie d’un chronogramme et du budget du projet, des ébauches du canevas du document de la politique, ainsi que la liste des parties prenantes à ce processus.
Ce travaux qui se sont déroulés ce jeudi 09 juillet, à Kinshasa, devront doter la République d’un document qui va servir de boussole dans l’atteinte des objectifs nationaux, contenus dans le Programme national stratégique et développement durable d’ici 2030.
« Aujourd’hui, nous réunissons les représentants de tous les ministères du gouvernement en lien avec cette politique, notamment le ministère des Finances, de l’Economie, de l’Agriculture, de l’Energie et de l’Aménagement du territoire. Nous voulons donner un caractère inclusif à cette politique afin de faire jouer à nos forêts un grand rôle dans la participation au budget de l’Etat », a rapporté Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement et Développement durable.
Depuis le lancement du processus le 04 mars, à la reprise de travaux la semaine dernière, le experts du Ministère, les membres des organisations de la société civile et les partenaires au développement travaillent d’arrache pied pour trouver des mots justes qui reflèteront la vison réelle de la RDC sur ses forêts. Des travaux financés jusque-là par le Fonds Forestier Nationale.
« Le FFN a pour mission de financer les opérations du reboisement. À travers l’équilibre éco-systémique, la forêt pourrait contribuer à la réduction de la pauvreté. C’’est qui permettrait d’avoir une agriculture saine par exemple. Nous sommes totalement engagés dans ce processus afin de mieux orienter nos actions et espérer atteindre les résultats déjà prédéfinis dans cette politique nationale. Nous aurons la possibilité de sensibiliser tous les secteurs qui ont une instance sur l’écosystème forestier au respect de la réglementation, comme une ligne de conduite», a rassuré Alain Kalangiro Chishugi, chargé de mission de cette institution étatique.
Ce serait la première fois que la RDC se dote d’une politique forestière, confirme le MEDD qui s’investit amplement dans ce processus. Pour ce ministère, cette politique sera une porte de développement socio-économique de la population puisqu’elle va permettre aux uns et aux autres d’exploiter rationnellement et durablement les ressources forestières et d’en tirer réellement profit.
« Nous voulons que nos forets bénéficient à notre population. Que le revenu financier de nos forêts réduisent la pauvreté de la population », a conclu le ministre.
Sauf imprévue, cette politique forestière qui s’inscrit dans la droite lige de la feuille de route signée entre la RDC et le Fonds CAFI pourrait être rendue disponible d’ici la fin de cette année.
Nelphie MIE