Un jeune garçon de 16 ans a trouvé tragiquement la mort dans la zone de Kilumbe située dans le parc national d’Upemba au sud de la République démocratique du Congo. Les faits se sont déroulés au mois de mai dernier, lorsque cinq écogardes en patrouille dans cette zone ont surpris ce jeune garçon entrain d’arranger sa pirogue. Ils l’auraient confondu à un braconnier et tiré sur lui à bout portant.
« En effet, le 07 mai 2020, la population de Kilumbe dans le territoire de Malemba Nkulu, chefferie de Nkulu a enregistré la mort d’un enfant, Ngoy Fidel, âgé de 16 ans, tué par les gardes parc à bout portant. Pour l’instant les 5 gardes parc sont en fuite, malgré les recherches engagées par l’auditorat militaire et les autorités politico-administratives de Kamina, ils sont encore introuvables. L’on croit qu’il y a lieu d’interpeller les responsables qui auraient donnés l’ordre de tirer sur une personne inoffensive », s’indigne les organisations de la société civile de la province du Haut Katanga.
Pour ces organisations, la mort de ce jeune adolescent témoigne que les gardes parc n’ont pas encore intériorisé les notions de la conservation concertée ou participative. « Aujourd’hui, le bénéfice de la conservation doit aussi profiter aux populations riveraines des aires protégées. La situation dans la zone devient préoccupante dans la mesure où elle ne favorise pas la conservation participative et les initiatives de développement dans la région. Les autorités de l’ICCN et politico-administratives n’ignorent pas les causes et les pistes de solutions proposées par les ONGs », alerte ces organisation.
La Direction Provinciale de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), a dans un communiqué publié ce mardi 09 juin affirmé cette information tout en présentant ses condoléances à la famille éprouvée.
« Nous sommes très préoccupés et coopérons pleinement avec les autorités provinciales et la justice militaire afin de nous assurer que la vérité est établie et les responsables de sa mort sont traduits en justice », peut-on lire dans ce communiqué. « Jusque-là aucune charge n’a été retenue contre quiconque mais les enquêtes menées par les autorités compétentes se poursuivent. La direction du parc n’accepte aucune déviation de code de conduite et principes de l’exercice de métier des éco-gardes et va agir en conséquence suivant les résultats de l’enquête si des éco-gardes étaient impliqués ».
Pour l’ICCN, le plus important est le maintien des bonnes relations avec les communautés riveraines qui est le fondement de la stabilité des parcs nationaux de l’Upemba & Kundulungu, précise-t-elle dans ce communiqué dont copie est parvenue à la rédaction d’Environews.
La société civile recommande l’accélération des enquêtes pour que les personnes impliquées et les civilement responsables puissent réparer.
Avec notre correspondant à Lubumbashi, Demester Maloba