La CNCEIB (Coalition Nationale Contre l’Exploitation Illégale du Bois), a statué sur les abus et illégalités commises par la Société Long Xin Sarlu (Ex-Maniema Union 2) qui exploite dans la province de l’Equateur, précisément dans les territoires de Bolomba et Ingende. Réunie en session extraordinaire inter-organes, le jeudi 07 avril, à Kinshasa, cette organisation de la société civile a fustigé la lenteur des autorités compétentes à agir conformément à la rigueur de la loi, cela malgré les différentes dénonciations faites par la SOCIPEQ (Société Civile de la Province de l’Equateur) et les différentes notabilités de la province.
Selon le communiqué final qui a sanctionné ces travaux de deux jours, la CNCEIB attendait voir le ministre de l’Environnement et Développement durable, prendre des mesures répressives à l’endroit de l’entreprise Long Xin Sarlu qui persiste dans l’illégalité en toute impunité et en violation sous plusieurs formes des droits légitimes des populations.
« Que le ministre de l’Environnement et Développement durable et le gouverneur de province de l’Equateur prennent des mesures adéquates et contraignantes à l’endroit de l’entreprise Long Xin Sarlu connue par son comportement récidiviste et surtout la violation des droits de l’homme dans les zones d’exploitations à travers le pays », indique ce communiqué.
La CNCEIB exige que des poursuites judiciaires soient engagées contre cette entreprise chinoise et tous les autres criminels forestiers et fauniques dans la province de l’Equateur. « Que les mesures administratives et judiciaires soient prises par les autorités compétentes pour mettre fin au théâtre de mauvais goût auquel on assiste sous plusieurs épisodes autour du dossier Long Xin Sarlu (Ex- Maniema Union 2), qui jusqu’ici jouit d’une couverture de certains services de l’Administration et certaines autorités », martèle le communiqué.
La CNCEIB se dit également informée qu’à ce jour les communautés locales et peuples autochtones auraient barré la route à l’entreprise Long Xin Sarlu exigeant d’elle la signature d’un cahier de charges des clauses sociales, préalable à remplir avant toute exploitation du bois d’oeuvre dans leurs terroirs.
« S’il faut s’en tenir au processus, la CNCEIB en appelle au strict respect des préalables à ces négociations, notamment l’historique de la concession en vue de s’assurer de son attribution en bonne et due forme, de Maniema Union 2 à Long Xin Sarlu », précise ce communiqué.
Elle exige aussi qu’une évaluation des essences en mètre cube déjà prélevées soit réalisée pour en dégager le fonds de développement local réel qui revient aux communautés. A en croire cette organisation, l’entreprise chinoise devra présenter son plan de gestion provisoire, la localisation de quatre assiettes annuelles de coupe, ainsi que l’estimation du volume provisionnelle en mètre cube, sans lesquels, « la CNCEIB monte au créneau et signale déjà une situation qui va de l’illégalité en illégalité ».
Alfred NTUMBA