Au moment où les yeux sont rivés vers le Covid-19, cette pandémie qui tue sans pitié les gens à travers le monde et en R-dC compte à ce jour, 674 cas confirmés depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020. Pendant cette période où l’attention semble relachée sur d’autres secteurs vitaux, un autre malheur menace gravement la vie de la population de Kinshasa. Les érosions. Conséquence des constructions anarchiques et d’une mauvaise politique d’urbanisation pourront créer la désolation à l’approche de la saison sèche.
La localité Kibambe, quartier Ngomba-Kinkusa dans la commune de Ngaliema, dans la partie Ouest de la ville de Kinshasa risque de disparaître de la carte. A la clé, plusieurs têtes d’érosions qui avalent des maisons et des parcelles entières. Des sources bien informées proches de cette localité parlent d’une cinquantaine des maisons déjà avalées depuis le début de cette catastrophe naturelle. Le manque des caniveaux serait à la base de cette situation, renseignent-elles.
Toutes les correspondances adressées aux autorités compétentes sont restées sans suite. Au début, la population se prenait en charge en érigeant des barrières à l’aide des sacs mais elle est essoufflée et n’a que des yeux pour voir et observer impuissamment l’avancée en vitesse de ces érosions. Les avenues Nsobe, de la Paix et Nto-Lukunga sont les plus menacées par lesdites érosions.
Selon les habitants du coin ces érosions ont commencé comme une aventure en bas vers la rivière Lukunga, mais ils s’étonnent de voir comment elles avances avancent à pas de géant et font peur. Si rien n’est fait, nonobstant le Covid-19, ce quartier risque de disparaître et cela va compliquer la donne aux paisibles citoyens qui ont déjà du mal à atteindre l’arrêt de l’UPN au regard de la détérioration de la route.
Aujourd’hui la population victime desdites érosions n’hésite pas d’indexer le doigt certains notables de la localité voisine de Bwadi qui érige des barrières sur les avenues pour orienter l’eau de pluie vers la localité Kibambe. C’est ce qui explique l’avancée de ces érosions dans ce coin. Des jeunes gens sont engagés et travaillent régulièrement avec le seul but d’orienter l’eau en bas. «Si nous laissons passer l’eau qui vient de l’arrêt Makaku vers l’érosion de Kinsaka, la route (déjà impraticable) et risque de se couper et on ne saura plus atteindre UPN par véhicule, c’est pourqoui on érige des barrières de sacs », a laissé entendre un habitant du marché Bwadi.
En effet, une autre érosion se trouve à 200 mètres de l’ancien marché de Bwadi et de la principale avenue qui mène vers UPN, c’est pour cette raison que les gens de Bwadi calme le jeu en déviant les eaux de pluie. Mais une chose est vraie et qu’on le veuille ou pas l’érosion qui monte sur l’avenue Nsobe va tôt ou tard coupé la route qui mène vers UPN. Donc, c’est de la peine perdue, regrette un notable du coin.
Le prof Francis Lelo qui enseigne à l’université de Kinshasa dans la faculté des sciences, département de terre laissait entendre il ya peu, selon le plan cadastral de la Belgique, on ne devrait pas construire dans cette localité au regard de son sol qui est sablonneux et non argileux. C’est à partir de 1965, avec le Maréchal Mobutu comme président, que le cadastre a commencé à vendre des parcelles. Selon ce scientifique, les colons belges n’avaient prévu dans cette partie de la ville que la construction des grands centres tels que l’Université pédagogique nationale et le camp des travailleurs de l’OCPT sur Télécom à l’UPN.
NZIL