La Société civile de la Province de l’Equateur (SOCIPEQ) a exigé le départ immédiat et définitif de l’entreprise Long Xin Sarlu (Ex-Maniema Union 2), de la province de l’Equateur dans la partie nord-ouest de la RDC. C’était au cours d’une déclaration faite après sa réunion tenue à Mbandaka, ce samedi 11 avril, dans le cadre du Groupe de Travail Plaidoyer (GTP).
« La société civile de la Province de l’Equateur constate avec regret que la société Maniema Union 2 tergiverse et récidive dans les actes d’exploitation illégale au détriment des communautés locales et peuples autochtones riverains, nonobstant les multiples dénonciations. C’est pourquoi, la société civile de l’Equateur, en dehors des autres actions qu’elle compte entreprendre dans un avenir proche, exige le départ immédiat et définitif de la société Maniema Union 2 (Long Xin Sarlu) du territoire de Bolomba et (Congo King Bainsheng Forestery Development Sarlu) du territoire d’Ingende, dans la province de l’Equateur », a déclaré le président de la SOCIPEQ, Fabien Mungunza.
La société civile de l’Equateur charge Maniema Union 2 de plusieurs violations notamment l’usage des permis de coupe artisanale dans une exploitation industrielle, l’accès au bois d’oeuvre sans accord constituant les clauses sociales du cahier des charges valablement signé avec les communautés locales. Le manque de plan de gestion et du plan annuel d’opérations, et enfin l’accès au bois d’oeuvre sans procéder à l’inventaire préalable.
Embargo sur le marché international
Au cours de cette communication, la SOCIPEQ a saisi l’occasion pour solliciter auprès des organisations internationales, des actions pour obtenir un embargo sur tous les bois de la société Maniema Union 2 en provenance de la RDC. « Hormis toutes ces exigences, la société civile de l’Equateur recommande un embargo total sur le bois exporté par l’entreprise Maniema Union 2 sous le label Long Xin Sarlu et Congo King Bainsheng Forestery Development Sarlu », a précisé Monsieur Mungunza. « Cette société s’est illustrée par des violations graves de la réglementation forestière et des droits humains des communautés locales et peuples autochtones riveraines, ainsi que la réglementation du travail en vigueur en République démocratique du Congo. Plus grave encore, au-delà de cette exploitation illégale, l’entreprise s’adonnerait à l’exploitation minière à en juger les fouilles réalisées par elle dans le village Bolenge », a-t-il révélé.
Rappelons que c’est depuis février 2018 et février 2019 que la société Maniema Union 2 a commencé l’exploitation du bois d’oeuvre dans la province de l’Equateur sous les titres des concessions 006/2018 à Bokatola dans le territoire d’Ingende et 007/2019 à Losanganya dans le territoire de Bolomba.
Alfred NTUMBA