A travers le monde, les menaces sur la faune sauvage restent pesantes jusqu’à ce jour, avec en moyenne, 3500 individus d’espèces animales qui meurent chaque année. Une étude de African Wildlife Foundation (AWF), menée auprès des communautés congolaises démontre que l’ignorance ou le manque de connaissance de la législation sur la faune, serait l’un des facteurs à la base de l’indifférence des communautés locales face à la perte de la biodiversité dans le pays.
Pour relever le défi de la préservation de la biodiversité, AWF a organisé un atelier de partage des connaissances pour conscientiser les communautés locales, les organisations de la société civile, les représentants des confessions religieuses, les médias ainsi que les institutions scientifiques, dans la province de la Tshopo, sur la perte de la biodiversité afin d’obtenir d’eux un engagement favorable aux efforts de la conservation de la biodiversité, à travers une bonne connaissance du cadre législatif.
« Cette formation fait suite aux deux autres organisées au mois de novembre et janvier dernier. Nous avons constaté que les facteurs qui étaient à la base de la non application du cadre légal se rapportant à la conservation de la biodiversité est l’ignorance de celui-ci par la quasi-totalité des communautés. C’est pourquoi la formation s’est basée sur l’apprentissage de la législation congolaise sur la faune. L’information donnée au cours de la formation a constitué une sorte de déclic dans le chef des parties prenantes et a entrainé la prise des engagements », a souligné Maitre Jo Kassongo, chef de projet chez AWF.
A en croire le facilitateur, Paulin Tshikaya, directeur provincial de l’ICCN/Tshopo, Il est si facile d’enfreindre les interdictions en cette matière de la protection de la faune et de la flore que si les communautés deviennent elles-même des défenseur des espèces protégées. Pour ce faire, une bonne sensibilisation de la loi 14/003 portant principes fondamentaux sur la conservation de la nature pourrait aider à changer la mentalité de ces communautés et les impliquer dans la protection de la biodiversité congolaise.
A l’issue de la formation, les participants ont pris l’engagement de lutter contre la déforestation, et de professionnaliser les activités de chasse et le cycle de commercialisation de la viande de brousse par le biais des associations afin de se conformer à la règlementation sur la chasse et accompagner l’ICCN dans l’accomplissement de ses missions.
Notons que AWF entend mettre en œuvre des outils de suivi et d’accompagnement des engagements pris par toutes les parties prenantes et cela en collaboration avec l’ONGD local OCEAN.
La Rédaction