À Kinshasa est-il dangereux de consommer les pains , les pommes, les carottes, les tomates, les aliments que nous avons l’habitude de tenir par les mains ? les aliments potentiellement tripotées par toute une palanquée de clients ? Telles sont les question qui n’ont pas encore trouvé de réponses, au regard de l’urgence de limiter les cas de contamination du Covid-19, et ses effets néfastes.
Certes, le SARS-Cov-2 à l’origine de l’épidémie de Covid-19 est contagieux et peut survivre plusieurs heures en dehors du corps humain, mais il n’en reste pas moins vulnérable et ne résiste ni à la cuisson, ni à l’eau savonneuse ni au vinaigre blanc. Laver ses fruits et légumes à la Javel pourrait être une très mauvaise idée, en raison de la grande toxicité du produit.
Dans une conversation téléphonique, le docteur Jean-Robert, stagiaire du département d’hygiène hospitalière dans un hôpital de la place est formel, « Un lavage des fruits et légumes suffit. On cherche un effet mécanique, pas une désinfection. Il faut les laver, les frotter, mais on ne désinfecte pas », assure ce spécialiste en formation.
En revanche, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements.
Une raison de plus pour Pamela mère de deux enfants d’être plus vigilante face aux risques. « j’ai peur que je ramène le virus à la maison. Les enfants ne sortent pas, s’il arrivait qu’ils soient contaminés mon mari et moi se sentirons coupables. C’est pourquoi je porte des gants pour faire mes courses. Bien que ça ne soit pas la solution, je trouve qu’il vaut mieux aller faire ses courses en toute sécurité et de prendre les différentes précautions sur les marchandises pour épargner sa famille du danger. Ensuite quand je rentre chez moi je lave mes fruits et légumes achetés avec de l’eau chaude », rapporte-t-elle.
Face à la menace que constitue le coronavirus, Césarine Mbenza, 30 ans de carrière infirmière appelle toutefois à la prudence et souligne que, « dans le champ de la santé, le risque zéro n’existe pas. Le risque de se contaminer en touchant des produits que l’on met dans son sachet ou panier de la ménagère n’est pas nul, mais il est faible. Ce n’est pas le mode principal de transmission. Mais Pendant votre sortie pour faire vos courses, un des motifs dérogatoires à la restriction des déplacements est d’y aller à un moment de faible affluence, et de veiller à ne pas avoir d’interaction avec d’autres personnes. Le plus important c’est d’appliquer à la lettre les gestes barrières comme se laver correctement les mains à son retour, penser à éviter de se frotter les yeux ou de se gratter le nez pendant les courses et sur le trajet du retour », martèle-t-elle.
Le moyen de transmission le plus largement constaté du coronavirus est le contact entre humains. Que ce soit par les mains ou les expectorations. Les mesures d’hygiène corporelle et de distanciation sociale sont donc la toute première barrière contre le virus. Elles ont le mérite de protéger à la fois contre les contacts directs avec des porteurs de la maladie et contre d’éventuels virus qui auraient survécu sur des surfaces et seraient encore assez virulents pour être actifs.
Albert Muanda
2 commentaires sur “Santé : Corornavirus, quels risques pour la patisserie, les fruits et légumes à Kinshasa ?”
Merci au Coordonnateur et à toutes l’équipe de l’Environnement News pour ces Informations.
Nous vous souhaitons une très bonne continuation dans ce domaine.
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