Le Fonds Vert pour le Climat dispose de quatre instruments financiers pour appuyer les projets présentés par les Etats, via les entités accréditées. Il s’agit de prêts, des dons, des prises de participations et des garanties que le Fonds vert peut offrir pour le financement d’un certain projet. Dans son processus d’accréditation comme Entité nationale, le Bureau Central de Coordination (BCeCO), a de ces quatre instruments, choisi les dons, et il justifie son choix.
« Nous avons travaillé dans le passé avec les dons que le pays recevait de ses bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux. C’est le premier choix que nous avons fait et c’est le seul, parce que nous ne voulons pas alourdir l’endettement du pays », a précisé le directeur technique du BCeCO, Gaspard Kabongo Mukise.
Toutefois, cela n’exclut pas que le BCeCO ne puisse recourir au gouvernement congolais ou à ses partenaires pour financier un projet, car selon le directeur technique, le Fonds Vert pour le Climat ne finance pas à cent pour cent le projet. Il sollicite de l’entité accréditée, et ou du gouvernement, une contribution.
Cette entité nationale, une fois accréditée, devra s’investir dans la recherche des financements nécessaires pour vider le pipeline préparé par la coordination nationale du Fonds vert.
« Il y’a déjà un programme qui existe. C’est un vaste programme qui s’élève à environ 21 milliards de dollars. Nous allons piocher les projets dans ce programme. Car, pour le FVC, les projets qui lui seront soumis doivent respecter les priorités nationales », a-t-il-précisé.
Plusieurs étapes franchies
Pour arriver à cette étape cruciale que l’on peut considérer comme finale, le BCeCO a répondu aux différents critères mis en place par le FVC, notamment la vérification des informations de base, et les informations sur les activités exécutées au quotidien.
Ce procédé a consisté à rendre compte que les activités exécutées par le passé par cette institution congolaise se rapprochent des projets de domaine d’intervention du FVC. Outre ces aspects, l’entité requérante devrait aussi prouver ses capacités d’assurer la transparence, et de mise en œuvre des procédures qui combattent les mauvaises pratiques financières, les audits externes, et le genre. Toute cette procédure aurait pris environ deux ans.
« Quand nous nous sommes engagés dans le processus d’accréditation, pour certains aspects, il nous manquait des éléments. Et, ce sont ces éléments là que le Fonds vert a considéré comme faiblesse. Nous avons nos manuels de procédures qui datent de 2001, nous sommes en 2020, il y’a des choses qu’il faut actualiser. Nous allons recruter des consultants nationaux et internationaux pour actualiser ces manuels », a déclaré Monsieur Kabongo.
Le BCeCO devra travailler en collaboration avec les autres entités financières, bancaires et les placeurs institutionnels (SONAS, CNSS.), les entités accréditées internationales dont les bureaux sont installés ici en RDC et celles qui ne sont pas installées en RDC, les partenaires financiers et au développement et enfin les instituions de la coopération (ENABEL, AFD etc.).
A l’interne, le BCeCO devra collaborer avec l’administration du ministère des finances, la BCC, la direction générale de la dette publique, la direction générale des impôts, la direction générale des douanes et accises, et la direction générale de contrôle de marché public du ministère de Budget.
Alfred NTUMBA