L’Organisation pour la gestion de l’Environnement au Congo (OGEC) a procédé le 12 février dernier au démarrage de son programme de protection et gestion de l’environnement. Repris dans son plan d’actions 2020-2021, c’est à l’hôtel de ville de Kinshasa que cette structure très engagée dans la défense de l’environnement et la promotion des valeurs qui contribuent à la protection de l’environnement a présenté des projets porteurs de solutions à plusieurs défis environnementaux auxquels la ville de Kinshasa est appelée à relever.
La qualité et la pertinence des thématiques débattues ont poussés les responsables de l’hôtel de ville présents à cette activité, d’intégrer l’OGEC dans le groupe d’expert de la ville sur les problèmes de calamité, d’inondations, d’érosions, de l’occupation des berges des rivières et de construction anarchique qui rongent la ville de Kinshasa. Des thématiques abordées par cinq étudiants qui se sont distingués au cours de la conférence débat que l’OGEC avait à organisé en janvier dernier à l’Université Catholique du Congo (UCC).
« Toutes les thématiques qui ont été développées ici constituent pratiquement des questions d’actualités par rapport aux problèmes environnementaux qui se posent dans la ville de Kinshasa. Donc en réfléchissant sur ces questions on ne peut pas arrêter le débat, ni à le ralentir. On doit continuer à réfléchir sur cette question de la problématique de l’environnement, car c’est qui compte aujourd’hui, ce n’est pas de constater la recrudescence des érosions, de gestion des déchets dans la ville mais de savoir comment résoudre ces situations de manière idoine. La détermination est là, nous cherchons à tout prix trouver des solutions durables par rapport à cette problématique », a rapporté Francis Useni Mwadibandu, président de cette organisation.
Les membres de l’hôtel de ville de Kinshasa et les chercheurs issus des universités et instituts ont mis à contribution leur expertise pour déceler les lacunes, discuter de l’élaboration de nouvelles méthodes et mesures, définir les priorités dans ce champs de recherche auquel ils sont désormais tous plongés. Ceci, afin de planifier dans le cadre du partenariat entre hôtel de ville et OGEC, les collaborations de recherche entre les jeunes qui sortent fraichement des universités et les professeurs expérimentés, question de rajeunir l’équipe de recherche de l’hôtel de ville.
« La matière de l’environnement est transversale ; alors toutes les thématiques que nous avons revues ont été déjà épluchées par les étudiants à l’UCC. Nous avons demandé à notre partenaire OGEC de les amener pour nous rafraichir de nouveau avec la même matière afin de réfléchir ensemble sur les mesures à apporter et les sanctions à prendre. Convaincus, maintenant , nous aurons à travailler avec eux pour présenter un travail consistant auprès des autorités du pays. Ce travail sera axé sur l’amélioration des services de la ville comme l’administration, le rôle des bourgmestres, des chefs des quartiers et des chefs de rues sur le plan l’environnement. Quand à nous tous, la population congolaise, cessons de nous plaindre régulièrement. Mettons-nous au travail afin d’apporter les actions concrètes à différent niveau », a déclaré Boney KIMINA, coordonnateur du groupe d’expert sur la calamité environnementale, structure récemment mis en place.
Selon les jeunes chercheurs de l’OGEC, il n’y a plus rien à attendre au regard de la gravité de la situation, l’heure est arrivée pour le pays de tracer les limites et sanctionner sévèrement tout acte visant à porter atteinte à l’environnement.
Pour leur part, les professeurs qui pris part à ces échanges ont estimé que des études et évaluations menées sur la gérance des espaces, la loi sur l’aménagement ou du foncier congolais doivent être détaillées ou revues ipso facto dès le départ, pour éviter aux prochaines actions d’être des coups d’épée dans l’eau.
«La problématique de l’environnement au Congo pose beaucoup de problèmes. Pour la ville de Kinshasa en rapport avec la thématique de ce jour, nous devrons savoir gérer l’espace. Pour gérer cet espace, nous devrons penser à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme, aux affaires foncières et au lotissement. Toutes recherches constitueront une technique de prévention voir de lutte contre les érosions et inondations dans la ville. C’est ça le gros de problème qui nous préoccupe. Le problème n’est pas que l’on est dans une ville collinaire, non ! On peut occuper les zones collinaires mais moyennant des études de faisabilité», renseigné Ndeni, professeur à l’INBTP.
L’OGEC promet beaucoup d’autres activités dans les prochains jours. Ces activités seront organisées dans le sens de sensibiliser ou de vulgariser la population sur les normes et lois environnementales. La structure entend aussi mettre en place un ensemble d’actions qui seront menées à tout le niveau auprès du pouvoir public et de la population, de manière à améliorer les conditions environnementales dans la capitale congolaise.
Albert Muanda