La province du Kwilu est confrontée à une sérieuse déforestation mettant en péril les populations locales. Cette déforestation est justifiée essentiellement par le recours abusif aux ressources forestières pour la survie et l’énergie. La ministre provinciale de l’environnement, Bénédicte Kiangata a au cours du premier forum du FONAREDD, organisé à Kinshasa ce mercredi 22 janvier, plaidé pour plus d’investissements dans le secteur forêt de sa province, afin de sauver le peu qui reste.
« Sans les forêts dans le Kwilu, il n’y a pas de rendements agricoles, surtout que la province est à vocation agricole. La déforestation est intense et il faut que tout le monde prenne cela à cœur», a-t-elle indiqué.
Dans cette province issue du démembrement de l’ancien Bandundu, les massifs forestiers ont quasi disparu, laissant place à quelques forêts galeries, arbore la ministre. Cette situation est consécutive notamment au manque d’énergie électrique.
« Les maisons se construisent avec le bois, l’alimentation aussi. Toute l’activité du Kwilu c’est au tour de la forêt. C’est normal que nous puissions utiliser plus la forêt. S’il y’a des méthodes comme le recours aux énergies renouvelables, et la construction des maisons en matériaux durables, cela pouvait aider à diminuer l’utilisation des produits forestiers », a-t-elle renchéri.
Bénédicte Kiangata invite les partenaires à venir investir dans la province du Kwilu, afin d’aider au développement des communautés et sauver quelques hectares des forêts primaires qui y existent encore.
« Actuellement nous faisons le lobbying. On est financé par le PIREDD avec l’appui de JICA, pour faire l’agroforesterie et reboiser. Mais cela ne suffit pas, il faut beaucoup de moyens pour atteindre l’objectif », a-t-elle conclu.
Alfred NTUMBA