La question du changement climatique et du Fonds Vert Climat ont fait l’objet de la première académie des écologistes verts d’Afrique organisé par la Fédération des écologistes et verts d’Afrique Centrale (FEVAC), à Kinshasa du 05 au 7 décembre 2019. Face à des situations désastreuses liées au changement climatique que connait la RDC, notamment les inondations répétés, l’heure est aux reflexions pour donner des orientations et stratégies aux décideurs et scientifiques, afin d’aider à préserver la planète et sauver des vies.
« Nous organisons ces réunions pour conscientiser les décideurs, les pollueurs, et tout le monde que nous allons vers les abîmes, nous devons rectifier les tirs. L’homme congolais n’est pas conscient des actions qu’il pose. Entre autres, les constructions anarchiques, la mauvaise gestion des sachets. Nous avons intérêt à garder notre ville propre et léguer une planète vivable aux générations à venir», a souligné Didace Pembe, président de AECO (alliance des écologistes).
Cette troisième rencontre des écologistes verts d’Afrique regroupe plus ou moins 7 pays d’Afrique Centrale. A ceux là, s’ajoute le Burkinafaso et le Nigeria.
Le Fonds Vert cClimat est un mécanisme de compensation pollueur-payeur mis en place pour lutter contre le changement climatique, la pauvreté, et promouvoir la transition écologique. Pour la période 2020-2023, ce mécanisme dispose de près de 9 milliards d’euros pour subventionner les projets éligible aux critères pré établis.
Selon l’Autorité National Désigné, Hans André Djamba, la RDC doit développer une diplomatie verte pour faire entendre sa voix et bénéficier de plus des financements de ce fonds.
«Il y a necessité de coaliser les forces pour faire face à plusieurs défis environnementaux, entre autres le niveau d’applicabilité de la politique de développement durable et l’intégration des femmes. La question de gestion et de responsabilité se pose également. La troisième guerre mondiale c’est ce que nous connaissons aujourd’hui, avec la gestion des ressources naturelles. Nous voulons ici, que les parties verts réunis à Kinshasa arrivent à se mettre d’accord sur un projet gagnant-gagnant pour aider nos pays à avancer », a déclaré Elsa Garrido, présidente des parties verts de Sao Tome.
A l’issu de ces assises qui se déroulent en pleine COP25, sortira un communiqué final qui va definir la politique de l’Afrique centrale dans le cadre de la préservation del’environnement et de l’atténuation des effets du changement climatique. Les recomandations qui sortiront de ces assises seront déposées dans toutes les instances de pays membres de cette assosication.
Jennifer LABARRE