La journée du samedi 30 novembre a été déclaré journée Kinshasa Bopeto sur l’ensemble de la ville de Kinshasa par le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila Mbaka. Selon le communiqué publié par l’Hôtel de Ville de Kinshasa, chaque kinois devrait procéder au travail d’intérêt commun afin d’assainir les places publiques et les devantures de parcelles. Malheureusement pour cette nouvel appel, les kinois n’ont pas montre leur empressement à adhérer à l’idée.
C’est une véritable résistance des kinois qui, lors de la première journée Kinshasa Bopeto lancée avec pompe, se sont vu trahis par des promesses non accomplies par l’autorité urbaine.
« Qu’ont-ils fait des déchets que nous avons collectés lors de la première journée ? Regardez, ils sont là. Et aujourd’hui, nous demander de faire encore le même travail, c’est de la perte du temps », s’indigne Armand Kembo, jeune du quartier Salongo à Limete.
Comme lui, plusieurs kinois n’ont pas trouvé d’intérêt à faire ce travail tel que demandé par la ville. Les uns justifient leur démotivation par le fait que Kinshasa Bopeto est un programme qui manque de planification.
« Nous avions cru beaucoup en ce qu’avait dit le chef de l’Etat lors du lancement de ce programme. Mais nous sommes déçus de constater que ce programme n’a rien comme soubassement. Rien de plus concret, bref il faut le repenser, et il n’est pas encore tard », a déclaré Christian Mumba, Etudiant.
Bien que n’ayant pas connu l’adhésion de masses comme cela l’avait été le samedi 19 octobre, le samedi 30 novembre, l’on a vu dans quelques rues de la ville quelques dizaines des jeunes habillés en gilets verts ou oranges, avec des mentions soit des Fondation X ou personnalité Y. Malgré leur présence sur le terrain, rien de plus n’a cependant pas été remarqué. Etait-ce une manière de faire la promotion des écrits qu’ils portaient sur leurs survêtements ? C’est une hypothèse, au regard du travail qu’ils étaient sensés faire ce jour-là.
Aux allures où vont les choses, Gentiny Ngobila devra revoir les paramètres de son noble programme pour s’éviter l’échec qui dore et déjà est prévisible. Et pourtant, comme un seul homme, les kinois croient encore beaucoup en la réussite de ce programme sensé redorer le blason terni de la plus belle ville d’Afrique des années soixante.
Nelphie MIE