La pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa la nuit du 25 au 26 laisse derrière elle des dégâts importants et d’énormes pertes en vies humaines. Presque le deux quart de la capitale congolaise est frappé par des inondations. Le bilan provisoire est très lourd, soit environ 40 morts. Une situation qui fait suite aux facteurs surtout liés à la mauvaise urbanisation et le manque d’une vraie politique de prévention.
La route de l’université, la principale artère qui mène vers l’Université de Kinshasa est coupée en deux parties à hauteur de Livulu. L’érosion a sur son passage emporté des maisons et autres lotis.
Si à ce stade le bilan en perte humaine fait état de 40 morts sur la ville, (17 morts enregistré dans la Commune de Mont Ngafula, 15 à Lemba, 2 à Makala et 1 Limete, selon la Radio Top Congo), la situation risque de s’empirer au regard du niveau de débordement des eaux dans plusieurs quartiers de la capitale.
Faiblesse institutionnelle
La ville de Kinshasa est l’une de plus anarchiques que connaît la République démocratique du Congo. Cette mégalopole de plus de 15 millions d’âmes ne dispose presque pas d’un plan d’aménagement bien structuré. A Kinshasa, tout le monde construit où il veut et comme il veut, cela sous le regard impuissant des autorités.
Plusieurs lotissements ont gagné les berges de cours d’eau rétrécissant ainsi les lits de ceux-ci. Conséquence, les inondations à répétitions dans la ville. Malgré cette situation susceptible de générer des problèmes sanitaires, comme il en a été le cas avec l’épidémie de cholera qui a frappé Kinshasa en 2017, aucune disposition institutionnelle n’a encore été prise pour éviter ou limiter le pire.
Avec une météo qui s’annonce furieuse pour ce mois de décembre, les kinois devront prendre des dispositions quant à la suite des évènements. En attendant, les ennuis pourraient évoluer au fil du temps.
Alfred NTUMBA