Climat : Le Chili renonce à l’organisation de la COP25

Secoué par une violente crise sociale, le Chili renonce à organiser la COP25. Le président Sebastian Piñera a annoncé l’annulation de la conférence de Santiago sur les changements climatiques, qui devait se dérouler du 2 au 13 décembre.

Le siège des nations unies à New York.

Le Chili renonce à organiser la conférence mondiale sur le climat COP25 qui devait s’y tenir en décembre, ainsi que le sommet du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en raison du mouvement de contestation inédit qui agite le pays, a annoncé le président Sebastian Piñera, mercredi 30 octobre.

« C’est avec un profond sentiment de douleur, parce que c’est douloureux pour le Chili, que notre gouvernement a décidé de ne pas organiser le sommet de l’APEC (…), ni celui de la COP25 », a déclaré le chef de l’Etat conservateur. Le sommet de l’APEC devait avoir lieu à Santiago les 16 et 17 novembre et la COP25 du 2 au 13 décembre.

Ticket de métro

Depuis onze jours, le mouvement ne faiblit pas dans le pays. D’abord provoqué par la hausse du coût de la vie dans le pays, et en particulier par l’augmentation du prix du ticket de métro à Santiago, le mouvement s’est amplifié malgré la suspension de cette dernière mesure.

« Nous n’avons pas été capables de reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalité et d’abus. Je vous demande pardon pour ce manque de vision », a déclaré Sebastian Piñera lors d’une intervention télévisée la semaine dernière. Hausse de 20 % des pensions de retraite les plus basses, revalorisation du salaire minimum, baisse du salaire des parlementaires, gel du prix de l’électricité, baisse de celui des médicaments, augmentation d’impôts pour les plus riches…

M. Piñera, qui avait réuni plusieurs présidents de partis politiques ce mardi, a déroulé une longue série de mesures qui seront soumises au vote du Congrès ou approuvées par décret présidentiel. « Cet agenda social ne résoudra pas tous les problèmes qui accablent les Chiliens, mais c’est un effort nécessaire et significatif pour améliorer la qualité de vie des plus vulnérables », a annoncé le chef d’Etat.

Le chef de l’Etat conservateur s’est par ailleurs séparé lundi de huit ministres, sur les vingt-quatre que compte son gouvernement. Le tout nouveau ministre des finances, Ignacio Briones, a déclaré, mardi, que l’économie chilienne serait affectée par la crise sociale. « Les signaux que nous avons donnés (…) vont générer une diminution des investissements », a-t-il estimé, ajoutant qu’il serait nécessaire de réviser la prévision de croissance pour 2019.

De nouvelles manifestations, parfois émaillées d’incidents, ont encore eu lieu mardi pour maintenir la pression sur le gouvernement.

Avec le Monde

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