C’est ce 27 octobre que s’est ouvert à Accra la capitale du Ghana, les travaux de la 4 ème réunion annuelle de l’initiative de restauration des paysages en Afrique AFR 100. Réunissant les points focaux de restauration des paysages forestiers, les partenaires techniques et plusieurs acteurs impliqués dans le processus de restauration, ces assises de deux jours visent avant tout à faire un point sur les progrès accomplis par le pays membres de cette initiative, en matière de restauration des terres depuis un an.
Les progrès faits en matière de mobilisation des ressources financières et techniques, l’état des lieux des outils de suivi et évaluation en matière de restauration des terres en Afrique aussi bien sur le plan continental, national et local, tels sont les principaux axes autour desquels s’est articulé cette première journée des travaux de l’AFR 100.
« L’évaluation est très positive si on tient compte de ce qui a été réalisé depuis le lancement de ce programme en début 20 . Mais évidemment il y a encore beaucoup de défis à relever, au regard de l’objectif que se sont fixés les pays africains à restaurer plus de 100 millions d’hectares d’ici à 2030 », s’est réjoui Mamadou Moussa Diakite, responsable du programme terre eau et énergies à l’Agence de l’Union Africaine pour le développement.
Selon les organisateurs les initiatives prises par certains pays africains pour mener à bien ce processus de restauration sont très encourageantes et augurent une réussite pour l’AFR 100. L’initiative de l’Ethiopie par exemple qui a planté plus d’un million d’arbres en une seule journée il y a quelques mois, est une opération choc qui démontre qu’avec la volonté politique et populaire, il est possible de faire des grandes choses en matière de restauration. Le Rwanda, le Niger, le Malawi et beaucoup d’autres pays ont aussi investi beaucoup de ressources internes nationales afin d’inverser la courbe de cette dégradation, et prendre ainsi entre leurs propres mains la restauration des terres dégradées .
Au cours de cette première journée, il était également question de travailler sur les outils de communication qui permettent la dissémination de l’information en matière de restauration des terres et forêts africaines
Outre les avancées louables accomplies par les pays africains en matière de restauration, cette quatrième réunion annuelle de l’initiative l’AFR 100 se présente aussi comme un espace où l’on peut donner et recevoir.
« Notre premier but en participant à cette réunion est de partager les expériences des actions accomplies par le Madagascar, puis que nous sommes un peu avancés par rapport à la restaurer, mais aussi apprendre de l’expérience des autres pays », a confié Herizo Rakotovololonalimanana, directeur général des forêts au ministère de l’environnement et développement durable du Madagascar. « Et ensuite plaider sur l’attribution et l’utilisation des fonds alloués aux actions de restauration »
S’agissant des ressources financières, les organisateurs ont aussi salué la volonté exprimée par certains pays africains de consacrer une partie de leurs budgets à la restauration. Une décision susceptible de créer des bénéfices non seulement sur le plan écologique, mais aussi sur le plan social et économique.
Depuis Accra, Thierry-Paul KALONJI