Prenant la parole au synode sur l’Amazonie qui s’est ouvert depuis le 6 octobre dernier au Vatican, le cardinal de Kinshasa Fridolin Ambongo Besungu s’est focalisé sur l’urgence qui s’impose dans l’éveil de conscience de l’humanité sur la nécessité de préserver la planète qui asphyxie de suite des activités anthropiques. Pour l’archevêque de Kinshasa, « ce synode traite d’un problème qui nous concerne tous », car il s’agit de l’Amazonie qui est considérée avec le bassin du Congo comme les deux poumons verts de l’humanité. C’est ainsi que les réflexions au cours de ces travaux sont focalisées sur la nécessité de garder cette forêt pour le bien de toute l’humanité.
Pour ce Un des pères synodaux de l’Assemblée spéciale du Synode des évêques sur l’Amazonie, du point de vue écologique, l’Amazonie subit le même sort que le bassin du Congo. Ce sont des grandes compagnies minières, pétrolières, forestières qui veulent détruire ce patrimoine de l’humanité pour des intérêts égoïstes.
« Nous ne pouvons pas laisser quelques individus pour des intérêts égoïstes, scier l’arbre sur lequel l’humanité est assise. Si on détruit l’Amazonie et le bassin du Congo, mais c’est l’humanité qui est détruite », s’est insurgé le cardinal de Kinshasa. « Nous ne pouvons pas nous permettre ça »
Assistant pour la première fois au synode après sa création comme cardinal par le Pape François il y a quelques semaines, le cardinal de Kinshasa a donc rappelé qu’il est de la responsabilité de tous d’appliquer aussi l’idée de l’écologie intégrale au bassin du Congo qui est un poumon essentiel pour l’humanité.
S’agissant des similitudes entre l’Amazonie et le bassin du Congo, l’archevêque de Kinshasa a expliqué que, dans l’Amazonie, il y a des peuples qui y vivent et ils sont nombreux. Par contre dans le Bassin du Congo, les peuples qu’on pourrait considérer comme autochtones, ce sont les pygmées. Mais le problème en République démocratique du Congo ne se pose pas seulement par rapport à ce peuple autochtone.
C’est sur tout le peuple Bantou qui vit et se développe à partir de la forêt. Il a en outre estimé que le problème qui se pose aujourd’hui, est de chercher comment trouver un équilibre entre le développement légitime de ce peuple qui habite à côté de la forêt ou dans la forêt et la nécessité et l’urgence de préserver l’environnement.
« C’est un équilibre qu’il faut absolument trouver chez nous »,a-t-il insisté.
Rappelons que le synode convoqué par le souverain pontife est entrée cette semaine dans la phase qui consiste essentiellement à l’élaboration du document final.
Thierry-Paul KALONJI