Le ministre de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo se dit conscient du rôle que doit jouer son ministère dans la mobilisation des recettes, afin de répondre à la nécessité d’accroissement de celles-ci au budget national. Dans une interview exclusive accordée à Géopolis hebdo, un hebdomadaire apparaissant à Kinshasa, le ministre n’a pas caché ses ambitions de voir la Communauté internationale faire un retour sur le rôle que la RDC joue dans la protection de la planète.
« Quand on parle d’un budget de 10 milliards, si un seul Ministère comme celui-ci peut contribuer hauteur de 1,5 milliards de dollars, je crois qu’il sera l’un de plus grands ministères. Nous en sommes conscients et tel est notre souhait », a-t-il déclaré.
Claude Nyamugabo reconnait tout de même la faible exploitation forestière en RDC, avec un taux estimé à 3% tandis que les autres pays de la sous région dont le Cameroun et le Congo Brazzaville sont à plus de 10% d’exploitation de leurs forêts. « Nous devons augmenter ce taux dans le respect de notre code forestier », a-t-il précisé.
Il a annoncé pour bientôt la présentation de la politique forestière de la RDC. Par la même occasion, le ministre de l’Environnement en RDC a promis d’assurer aux différents partenaires techniques et financiers de son secteur, une gouvernance rigoureuse et transparente des forêts congolaises. « Pour ceux qui me connaissent, ils savent que je suis très respectueux des lois et règlements de la République », a-t-il affirmé.
Au cours de cet entretien, le ministre a déployé son talent oratoire pour rassurer les exploitants forestiers de la RDC, de la disponibilité de son ministère à collaborer avec leur organisation pour un véritable Partenariat Public Privé qui profite à toutes les parties.
« Nous voulons encourager les opérateurs économiques, les exploitants forestiers industriels pour qu’ils contribuent réellement au budget de notre pays. Tout ce qui sera fait aura pour objectif de promouvoir ce secteur afin qu’il contribue au budget national, il ne sera pas question de les bousculer », a-t-il déclaré. « Nous voulons aussi insister que les cahiers de charges que signent les exploitants forestiers industriels devraient être respectés ».
Alfred NTUMBA