Prenant la parole pour la première fois au sommet de l’ONU sur le climat qui s’est ouvert lundi 23 septembre à New-York, le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi s’est montré déterminé et engagé à promouvoir la protection des forêts du bassin du Congo, considérées à ce jour comme une réponse efficace à la lutte contre les changements climatiques . Séquestrant plus de 30% des émissions des gaz à effet de serre émis dans la planète, les forêts du bassin du Congo se positionnent à ce jour comme une alternative non négligeable dans cette bataille contre les changements climatiques qui menacent notre civilisation.
Attendu depuis la confirmation de sa participation à ce sommet, le premier discours de Félix Tshisekedi au sommet de l’ONU pour le climat n’a pas laissé indifférents les défenseurs de l’environnement.
D’entrée de jeu, le cinquième président de a RDC a tenu à rappeler sur les solutions efficaces, durables et peu coûteuses qu’offre la nature, une façon pour lui d’inviter ses paires à multiplier des efforts dans la préservation de la planète, avant de signifier que les Forêts du Bassin du Congo constituent à cet égard une part importante de la réponse au défis climatiques qui menacent notre belle planète. Une part qui selon lui semble moins valorisée.
« S’étendant sur 250 millions d’hectares, avec un stock de 70 milliards de tonnes de carbone et absorbant environ 750 millions de tonnes de CO2 par an, les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle crucial dans la régulation du climat. Ces magnifiques forêts sont malheureusement encore largement méconnues et trop peu valorisées par la communauté internationale », S’est plaint Félix Tshisekedi.
Cette valorisation éviterait à ces forêts d’être le prochain front de déforestation massive, répétant l’histoire de deux autres grands bassins forestiers d’Afrique de l’Ouest.
« La disparition de cet écosystème provoquerait une crise écologique sans précédent. Elle déstabiliserait l’ensemble du continent africain du fait d’une gigantesque perte de biodiversité, d’une désertification de la sous-région et de la montée considérable des pressions migratoires », a martelé Felix Tshisekedi.
S’exprimant au nom de la sous-région, le président de la Rd.Congo ne s’est pas empêché d’ébruiter sa volonté de renforcer et de promouvoir la biodiversité dans son pays, en annonçant sa volonté d’accroitre significativement les aires protégées y compris certains cours d’eau, sur l’ensemble du territoire afin de renforcer la préservation de la biodiversité.
En outre, Felix Tshisekedi a profité de cette tribune pour rappeler les engagements de son pays visant à stabiliser son couvert forestier à 63% du territoire et à réduire de 17% ses émissions de 2020 à 2030.
Désormais, c’est à la concrétisation de toutes ces annonces que le président de la République démocratique du Congo sera évalué sur sa politique environnementale.
Thierry-Paul KALONJI
Un commentaire sur “Climat : Au sommet pour le climat, Tshisekedi appelle à la valorisation des forêts du bassin du Congo”
Humblement, je pense que le monde evolu actuellement avec une approche de l’écologie industrielle.
Malheureusement, en RDC, nous sommes encore dans des théories de conservation.
Pourquoi valoriser les forêts si déjà les technologies douces empêchent les émissions des gaz à effets de serre?
Si l’écologie industrielle permet, de nos jours, la réutilisation du carbone pour d’autres fins, à quoi servirait l’afforestation liées à la séquestration du carbone?
Pour ce qui est des forêts du bassin du congo, la révision, par exemple, du code forestier s’avère indispensable pour actualiser le coût de l’exploitation forestière et le respect des responsabilités sociétales.
Le mobile de la conservation des forêts devra être dès maintenant l’équilibre des écosystèmes aquatiques et la mise en oeuvre effective, en rdc, de la gestion intégrée de la ressource en eau.
Ma contribution.