Dans son adresse à la nation, à l’occasion de la journée mondiale de la protection de la couche d’Ozone, célébrée chaque 16 septembre, le ministre de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo a lancé un appel pathétique pour la protection de cette couche, qui préserve l’homme du rayonnement solaire ultraviolet, considéré comme cancérigène.
« C’est l’occasion pour moi de rappeler particulièrement à tous les opérateurs impliqués dans l’importation, la gestion, la commercialisation, l’utilisation ou la manipulation des Substances Appauvrissant la couche d’Ozone (notamment le gaz communément appelé Fréon utilisé dans la climatisation et réfrigération), y compris les formateurs des techniciens en froid et climatisation, les législateurs et les auteurs d’actes règlementaires, les contrôleurs des services publics, la nécessité de pouvoir assurer le maintien de la Planète dans un état de fraicheur et de salubrité », a-t-il insisté.
Le ministre de l’Environnement a par la même occasion réitéré sa volonté de voir la RDC tirer profit de différents services environnementaux qu’elle rend à la planète toute entière.
« La République Démocratique du Congo entend jouer et assumer son rôle de dernier rempart pour la protection de notre planète. La RDC entend également recevoir une juste contrepartie de ce rôle qui lui permettra de répondre aux multiples attentes de sa population », a-t-il insinué.
La RDC qui n’a jamais ratifié l’amendement de Kigali qui inaugure l’ère d’une nouvelle technologie utilisant des alternatives aux substances qui ne détruisent pas la couche d’Ozone, devrait s’y mettre en vue de s’y conformer et traduire réellement son engagement dans la lutte contre la destruction de la couche d’Ozone ou ozonosphère.
« Au nom du Gouvernement de la République, je lance un vibrant appel à l’endroit des parlementaires pour qu’une attention particulière soit portée au projet de loi portant ratification de l’amendement de Kigali en vigueur depuis janvier 2019 dont l’examen leur sera bientôt soumis », a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs invité chaque acteur dans sa sphère de prise de décision à veiller au respect et à l’application stricte de la règlementation en vigueur. « Je tiens à rappeler aux uns et aux autres que la planète terre reste l’unique bien que nous avons tous en commun. C’est pourquoi, la poursuite de la mise en œuvre du Protocole de Montréal permettra à l’humanité toute entière de sauvegarder l’équilibre de la planète », a-t-il précisé.
Notons que la Convention de Vienne regroupe environ 176 pays dont la RDC, engagés dans l’élimination et dans la réduction des émissions de différents gaz susceptibles de détruire la couche d’Ozone et de contribuer au réchauffement de la planète. Parmi ces gaz, figurent notamment les hydrofluorocarbures (gaz utilisé dans l’industrie du froid) dont le pouvoir réchauffant est jusqu’à 14 800 fois supérieur à celui du CO2(dioxyde de carbone).
Alfred NTUMBA