» Nous sommes étonnés d’entendre des déclarations par ici et par là faisant état d’une quelconque exploitation du bois rouge dans la province du haut Katanga« . C’est la réponse du berger à la bergère. La coordination provincial du ministère de l’environnement et Développement du Haut Katanga a à travers une interview accordé à nos confrères de la radio locale de Lubumbashi, précisé qu’aucun permis de coupe du bois rouge n’a été attribué à qui que ce soit.
Faisant suite aux différentes déclarations diffusées dans les médias nationaux et internationaux ces derniers jours, Jean-Pierre NGWEJ est sorti de son silence pour éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur la fameuse question faisant état d’une récente exploitation du » Bois rouge » dans le Haut Katanga.
Pour couper court à toutes ces déclarations et spéculations autour de cette essence forestière, le coordinateur du MDD a fait savoir que « Depuis l’an 2017, le Haut Katanga n’a enregistré aucune nouvelle coupe de Pterocarpus Chrysophrix appelé localement « Mukula » et jusqu’à présent, personne n’a reçu un permis de coupe du Bois signé par les officiels« . Il a par ailleurs précisé que, » entre 2016-2017, les bois qui étaient coupés avant l’interdiction et qui n’étaient pas transportés, sont encore gardés dans les entrepôts « .
Pour vider l’ancien Stock de plus de 5000 m³ des « bois rouges » consignés et gardés dans les entrepôts en brousse, une commission de contrôle composée du ministère national de l’Environnement, ministère provincial, du Gouvernorat de la province, du Parquet, de la PNC, de l’armée, de la DGDA,de l’OCC ainsi que de l’ANR a été mise en place pour lutter contre toute sorte de fraude de cette essence convoitée par plusieurs.
Pour exporter les bois qui étaient encore gardés dans les entrepôts après l’interdiction, le Parquet de Grande instance de Lubumbashi par demande du gouvernement, avait invité tous les exploitants du bois rouge qui avaient exercé la coupe dudit bois de 2016 en 2017 et qui étaient en règle avec leurs documents de pouvoir se présenter munis de leurs documents pour transporter les bois coupés en ces années.
C’est en 2017 qu’une délégation venant de Kinshasa était descendu dans le haut Katanga pour se rendre compte de la coupe abusive de « Mukula » avant de suspendre par la même occasion son exploitation.
« En 2018, le mukula coupé dans la forêt communautaire de miombo a été autorisée d’être exportée jusqu’au mois d’août dernier et c’est après la signature d’un arrêté ministériel toujours en 2018 créant une commission qui devait s’occuper d’abord des bois saisis et ensuite examiner au cas par cas les opérateurs forestiers qui étaient en règle enfin d’exporter leurs bois coupés« , a-t-il fait savoir.
Pour rappel, c’est en 2012 que l’exploitation du » Bois rouge » a été introduite dans la forêt claire de miombo par l’arrivée des Chinois.
Demester Masangu Maloba