Une équipe des cartographes de l’ONG GEOFIRST International a été attaquée par les rebelles du groupe armé d’un certain Tom’s, originaire de la rive gauche du Parc National de la Lomami. Les faits se sont déroulés ce jeudi 11 juillet, tôt le matin dans la zone tampon de ce parc. Le bilan de l’attaque fait état d’un cartographe tué, des motos brûlées et de matériels de travail emportés.
« Après avoir terminé les activités avant-hier soir, l’équipe devrait rentrer à Kindu hier matin. A partir de 7 heures, ils ont rencontré l’embuscade à une centaine de kilomètres de Kindu, sur l’axe Balanga-Bafundu, précisément entre les villages Mvululongo et Yaotenga. Notre collègue a été tiré à bout portant et a succombé à minuit, de suite de ses blessures. Nous nous préparons pour l’enterrer ». a indiqué le directeur exécutif de GEOFIRST, Alphonse Wala.
A en croire Monsieur Wala, cette attaque est une réaction d’un groupe des gens qui sont révoltés contre l’accompagnement des communautés de la rive droite de la rivière Lomami. « Ils viennent faire des activités sporadiques pour empêcher tous ceux qui accompagnent les habitants de la rive droite pour leur développement », a-t-il précisé.
Le parc n’y est pour rien
Joint au téléphone, le Directeur général de l’ICCN, Cosma Wilungula, a informé que cet acte est une attaque ciblée contre cette Ong locale .
« Ces sont des actes qui n’ont rien à avoir avec l’ICCN. Ceux qui ont commis ces attaques sont des braconniers connus. Ils ont attaqué une organisation locale qui est en train de faire les cartographies. Et, ces cartographies créent des conflits entre les villages, parce qu’il y’a des villages auxquels on donne des limites qui ne sont pas vraies. C’est une attaque ciblée contre cette Ong, et, les faits se sont déroulés en dehors du parc », a-t-il expliqué.
Répondant à la question du mécontentement des communautés riveraines du parc, le directeur de l’ICCN, a précisé que le Parc National de la Lomami est l’un des parcs dont la création a connu la participation des toutes les communautés concernées, qui après consultation ont donné leur consentement libre.
«Il n’y a pas un parc où il y’a eu des consultations comme le parc de la Lomami. Moi-même j’ai fait une grande prière avec tous les chefs coutumiers avant qu’on amorce la création du parc. Nous avons mené ces consultations sur place, à la grande satisfaction de tout le monde », a-t-il précisé.
La société civile congolaise exige des enquêtes sur cette attaque et demande aux autorités congolaise de voir comment sécuriser cet axe qui est très fréquenté par plusieurs personnes, notamment les commerçants, et sécuriser aussi les membres des ONG qui travaillent pour le développement des communautés riveraines du parc.
Alfred NTUMBA