En prélude de la Cop 25 qui se tiendra à Santiago de Chili, les Etats membres de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques se sont réunis à Bonn en Allemagne du 17 au 27 juin pour participer à la 50èmesession de l’Organe subsidiaire chargé de l’application (SBI50) et de l’organe subsidiaire du Conseil scientifique et technologique (SBSTA50). L’objectif de ces sessions était d’établir la base textuelle de la négociation d’une coopération entre les pays, pour réduire les émissions à travers la mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris, seul point encore en suspens du Paquet de Katowice (règles d’application de l’Accord de Paris, aussi appelé Rulebook) qui n’a pas été résolu.
Cette 50èmesession des organes subsidiaires (SB50) jette les bases d’une ambition plus accrue afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, accélérer les efforts de renforcement de la résilience, et veiller à ce que la politique climatique repose sur une base solide des meilleures connaissances scientifiques disponibles.
D’autres points à l’ordre du jour de cette session étaient plus opérationnels, notamment les discussions dans le cadre de la transparence, qui implique la clarification sur la manière dont les pays les communiquent, le progrès atteint dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées à l’échelle Nationale, et la comptabilité de leurs émissions. De manière plus spécifique, ces discussions ont porté sur l’article 6 de l’Accord de Paris (approches de marché et de coopération non marchande), qui aidera les pays à atteindre une partie de leurs objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre par le biais de ce qu’on appelle les mécanismes de marché.
Ces mécanismes permettent à certaines parties de financer des mesures de protection du climat dans d’autres pays et ainsi, mettre en place moins de mesures sur leur propre territoire. L’article 6 de l’Accord de Paris est l’une des rares questions les plus controversés du paquet climat de Katowice (règles d’application de l’accord de Paris) destinées à rendre opérationnel l’Accord de Paris.
En effet, la crainte est de voir les réductions d’émissions des gaz à effet de serre être comptabilisées deux fois : dans le pays où les émissions ont été réduites et dans le pays qui a financé ces mesures. Certaines parties prenantes souhaitent que chaque pays prenne lui-même ses responsabilités pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et réduire chez lui les émissions de dioxydes de carbone (CO2).
Cependant, cette session n’a pas permis de discussion de fond sur le dernier rapport spécial du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) sur les répercussions d’un réchauffement de la planète à 1,5 °C, demandé lors de la COP21.
La rédaction