« Faire de l’assainissement une cause nationale de façon à ce que les ressources nécessaires soient dédiées à ce secteur et permettent d’améliorer ses performances, actuellement très faibles », tel est le message clé lancé par le ministère de l’Environnement et Développement durable, à travers sa direction d’assainissement, lors du lancement de la table ronde sur l’assainissement organisée à Kinshasa.
Financée par la Banque mondiale, cette table ronde était une occasion pour cette direction de présenter la Stratégie Nationale d’Assainissement, les recommandations du rapport sur l’étude du Cadre Institutionnel du Secteur de l’Assainissement en RDC, et engager des échanges avec les partenaires techniques et financiers (PTF) sur le financement du secteur et enfin sensibiliser les institutions provinciales et locales à la nouvelle répartition des rôles et fonctions dans le secteur.
« L’intérêt de cette table-ronde est de chercher des solutions par rapport aux observations faites dans une étude réalisée par un consultant de Nodalise Conseil, qui démontre à suffisance que c’est un problème très sérieux et que nous devrions mobiliser des moyens pour améliorer l’assainissement de nos centres urbains en premier lieu », a déclaré Pascaline Mbangu, directrice nationale d’assainissement au ministère de l’Environnement et Développement durable. « C’est ensuite que nous pourrions attaquer d’autres secteurs comme les infrastructures, l’aménagement du territoire, la santé pour lutter contre plusieurs maladies et permettre à la population congolaise de tirer des bénéfices de l’assainissement liquide et de la gestion des déchets solides ».
Cette table-ronde a été un cadre par excellence pour les différents acteurs, d’impliquer un grand nombre des partenaires et investisseurs dans ce domaine, et rappeler au gouvernement, ses responsabilité face à l’insalubrité qui reste jusque-là un vrai problème de de société, qui est à l’origine de plusieurs maladies dans les grands centres urbains.
« Nous comptons mobiliser plus des partenaires qui sont prêts à nous aider pour améliorer l’assainissement de notre pays, surtout des investisseurs parce qu’aujourd’hui si nous parlons de l’assainissement sans faire appel à eux, nous finirons par faire un travail vain», a expliqué Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’Environnement.
Au sortir de ces assises, les parties prenantes ont formulées quelques recommandations à l’égard des décideurs entre autre, mettre en place une structure institutionnelle adaptée aux réalités congolaises, reformuler le cadre juridique sur l’assainissement et enfin, mettre en place des taxes et moyens financiers pour mobiliser les moyens financiers conséquentes devant servir à l’exécution de la Stratégie Nationale d’Assainissement.
Nelphie Mie