En marge de la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement le 5 juin, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres tire la sonnette d’alarme sur la nécessité de passer à une économie verte. Il a invité les dirigeants du monde à œuvrer pour mettre sur pied une politique efficace de protection de l’environnement.
« Dans la longue et laborieuse évolution de la race humaine sur la terre, le moment est venu où, grâce aux progrès toujours plus rapides de la science et de la technique, l’homme a acquis le pouvoir de transformer son environnement d’innombrables façons et à une échelle sans précédent », a déclaré le secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres.
Justifiant le bienfondé du thème de cette année « La pollution de l’air », le patron de l’ONU attire l’attention sur la pollution, une préoccupation environnementale particulièrement urgente et un problème mondial majeur.
Suite à la présence importante des sources de polluants qui ont surgies dans le monde précisément à travers le secteur de l’agriculture, des activités domestiques, des installations industrielles, de transport, des déchets et autres, l’ONU indique qu’il est temps de migrer vers un monde sain en renonçant aux produits phytosanitaires, des peintures, des produits ménagers, ciblés pour des polluants atmosphériques toxiques pour la santé des êtres vivants.
Le thème choisi cette année invite tout un chacun à réfléchir à la manière dont le quotidien peut être changé afin de réduire la pollution atmosphérique produite à travers le monde en vue de contrecarrer sa contribution au réchauffement de la planète et ses effets sur la santé.
Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), neuf personnes sur dix dans le monde sont exposées à des niveaux de polluants atmosphériques et 3,8 millions de décès prématurés sont causés chaque année par la pollution de l’air.
Les secteurs de pollution à grande échelle
Parlant cependant des installations industrielles, les Nations unies indiquent que dans de nombreux pays, la prolifération des centrales électriques à charbon ainsi que les générateurs diesel constituent largement des principales sources de pollution atmosphérique.
En ce qui concerne l’agriculture, cette organisation onusienne rapporte que le bétail produit du méthane, de l’ammoniac et la combustion des déchets agricoles, environ 24% des gaz à effet de serre émis dans le monde proviennent de l’agriculture, de la foresterie et d’autres utilisations des sols.
Quant aux effets liés aux transports, l’ONU s’inquiète du fait que le secteur mondial des transports représente environ un quart des émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie et cette proportion ne fait qu’augmenter. Aujourd’hui, les émissions des transports ont été associées à près de quatre cent mille décès prématurés.
Pour les déchets, il a été signifié que la combustion des déchets à ciel ouvert et les déchets organiques dans les décharges rejettent dans l’atmosphère des dioxines, des furannes, du méthane et du carbone noir nocifs, provenant de 40% des déchets brûlés à ciel ouvert.
L’ONU compte mettre en place un programme de développement durable à l’horizon 2030 pour affirmer sa résolution à protéger durablement la planète et ses ressources naturelles. En particulier, les objectifs14 et15 qui visent à préserver les écosystèmes aquatiques et terrestres, et conserver de manière durable les ressources marines et terrestres.
Albert MUANDA