« Adoptons les énergies propres et évitons le recours aux fossiles. Nous voulons un monde meilleur où va régner une gestion durable de nos ressources naturelles », tel est l’essentiel du message des volontaires de Greenpeace en RDC. Ces jeunes visiblement déterminés s’opposent à toute tentative d’exploitation du pétrole dans les plus vieux parcs d’Afrique, à savoir les Virunga et la Salonga, dont la découverte du pétrole dans ces aires protégées ne cesse d’attiser l’appétit des industriels. Les volontaires de Greenpeace ont fait entendre leur voix lors d’une marche de sensibilisation organisée à Kinshasa, le samedi 25 mai, par Hope Land Congo.
Les dernières décennies restent caractérisées par une prolifération sans précédent des projets fossiles d’une part, et le non-respect des engagements des pollueurs quant à la réduction des gaz à effet de serre (GES), de l’autre part. Munis des calicots, des affiches et de pancartes portant des messages interpellatifs à l’endroit des décideurs, sur le danger que représente l’exploitation du pétrole dans le parc des Virunga et de la Salonga, ces jeunes volontaires de Greenpeace-RDC ont posé devant le palais du peuple, siège du Parlement congolais.
« Ma présence à cette marche est motivée par le fait qu’on nous parle de l’exploitation du pétrole dans le Parc National des Virunga et de Salonga. Vue qu’il y’a beaucoup d’espèces qui risque de disparaître à cause de la pollution, ces sites ont besoin d’être protégées. Je me suis dit que je ne peux pas rester calme sans rien faire pour sauver ces espèces menacées. C’est pourquoi je suis venue dénoncer », a déclaré Jessica NZADI, volontaire de Greenpeace.
Animés par la ferme conviction de combattre la crise climatique, les volontaires de Greenpeace ont forgé leurs arguments sur le fait que, les aires protégées des Virunga et de la Salonga restent primordiales pour les populations riveraines, dans la mesure où celles-ci en tirent de nombreuses ressources pour leur substance (plantes médicinales, pêche de substance, bois, miel etc.), sans oublier leurs opportunités économiques.
« En ce qui concerne l’exploitation, normalement il devrait procéder par l’étude d’impacts et essayer de comprendre ses méfaits sur l’environnement. Nous comprenons que dans notre pays les choses passent un peu vite que la population locale n’est pas intégrée sur certaines questions comme celles-ci sur l’exploitation du pétrole dans nos parcs, et nous décrions cette attitude des autorités de prendre des décisions sans contacter les communautés locales», a interpellé Justin TUBIMBELE, coordonnateur national des Volontaires de Greenpeace-RDC.
Le Parc National de la Salonga abrite à elle seule près de 40% de la population mondiale de bonobos, tandis que les Virunga constituent un habitat naturel et vital pour de nombreuses espèces protégées, notamment les hippopotames, les éléphants et certains des derniers gorilles de montagne du monde. Les menaces et pressions exercées sur ces lieux constituent sont un danger accru.
Préoccupés par les nombreux dégâts et ravages que les énergies fossiles causent sur le plan sanitaire, environnemental et sur les ressources en eau, les volontaires de Greenpeace n’ont pas hésité de brandir l’article 53 de la Constitution congolaise qui stipule que : « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé de la population» pour inciter l’Etat congolais à revenir à la raison.
Albert MUANDA